Publié par Hamath Suzanne Camara, responsable politique de l’Alliance pour la République (APR), a été libéré provisoirement ce lundi par le juge du 3e cabinet. Dans une première déclaration à L’Obs après sa sortie de prison, il a partagé son expérience après avoir passé trois mois derrière les barreaux pour offense au chef de l’État et actes susceptibles de porter atteinte à une institution.
Au cours de l’entretien, Hamath a souligné les irrégularités entourant son dossier, insistant sur le fait qu’il ne regrettait pas ses déclarations. Il a exprimé des doutes sur la nécessité d’une enquête approfondie, alors qu’il avait admis être l’auteur des propos qui lui ont valu son incarcération. « Cette question est même revenue dans ma cellule. Devant le juge, lors de mon audition il y a 15 jours, mes avocats ont dénoncé le fait que le dossier soit mis en instruction. Il n’y a pas de zone d’ombre qui justifie une enquête approfondie. Au commissariat, on m’a montré la vidéo pour me demander si c’était moi, et j’ai confirmé », a-t-il affirmé.
Hamath a également évoqué des retards dans le processus judiciaire, indiquant que le juge qui l’a placé sous mandat de dépôt n’était pas le même que celui qui l’a auditionné par la suite. « Je pense que c’était fait exprès. Je ne devrais pas être en instruction. J’ai dit à mes camarades de cellule que même seul dans ma chambre, je ne vais pas répéter les mêmes propos. Je ne le dirai pas au juge parce que j’ai beaucoup de considération pour lui. Mais je n’ai pas regretté. Il est possible que je réitère les mêmes propos sur le terrain politique », a-t-il conclu.
Ces déclarations soulèvent des questions sur la gestion de son dossier et sur la transparence du système judiciaire, alors que Hamath reste déterminé à maintenir sa position politique.
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