La directrice générale de 7TV, Maïmouna Ndour Faye, n’a pas mâché ses mots lors de sa rencontre avec la presse ce mercredi. Dans une déclaration percutante, elle a dénoncé l’hypocrisie de certains patrons de presse qu’elle accuse de s’attribuer aujourd’hui une éthique qu’ils n’avaient pas lorsqu’ils étaient financièrement soutenus par le Palais de la République.
« Certains font semblant d’avoir de l’éthique aujourd’hui, alors que c’est le Palais qui payait chaque mois leurs salaires pendant cinq ans. Moi, je n’ai jamais reçu un sou du Palais pour mes salaires », a-t-elle déclaré. Selon elle, la fin de ces financements a révélé les fragilités économiques de ces groupes de presse, dont beaucoup peinent à se maintenir avec le nouveau régime.
Cette prise de position jette une lumière crue sur un système de dépendance économique entre certains médias et l’État. Maïmouna Ndour Faye accuse ces structures de ne pas assumer leur passé, préférant afficher une intégrité qu’ils ne pratiquaient pas lorsqu’ils bénéficiaient des fonds publics.
Par ailleurs, elle a dénoncé ce qu’elle considère comme une injustice flagrante envers le groupe 3M Universel, éditeur de 7TV et du site AZactu.com, récemment exclu des listes des médias reconnus par l’État dans le cadre de l’assainissement du secteur. Selon elle, cette exclusion est injustifiée et discriminatoire, et elle réclame un traitement équitable pour son groupe.
Avec ces déclarations, Maïmouna Ndour Faye met en lumière des tensions au sein du paysage médiatique sénégalais, où les questions d’indépendance éditoriale et de financements étatiques restent des sujets brûlants.
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