Entretien exclusif avec Alseyni Ndiaye, capitaine de l’équipe nationale de Beach Soccer

Des Bahamas où il se trouve pour disputer la coupe du monde de Beach Soccer, Alseyni Ndiaye alias Toldo a bien voulu répondre aux questions de metrodakar. Alors qu’il a été expulsé lors du dernier match contre la Suisse, Toldo garde toujours espoir. «Mes coéquipiers m’ont promis de jouer pour moi et pour le peuple sénégalais», lance au bout du fil, ce lébou du quartier dakarois de Ouakam. En bon capitaine, le champion du Sénégal en 2011 avec l’USO s’est largement confié à nous. Environnement autour du groupe, son carton rouge, l’objectif fixé par l’équipe, le quart de finale contre l’Italie, tout s’y passe. Entretien…

• Les bons débuts de l’équipe

Lors des trois premiers matchs, nous avons joué avec beaucoup d’engagement et de détermination. Ce qui explique les scores larges, c’est que nous mettons en avant le collectif. C’est ce que le coach (Ngalla Sylla, NDLR) nous a appris. Dans l’équipe, on fait montre de solidarité. C’est tout cela qui nous a permis de marquer autant aux phases de poule.

Dans cette compétition, ce sont les 16 meilleures équipes qui y sont présentes. Donc, il n y a pas d’équipe faible. Si on prend l’exemple de la Suisse, elle a battu les Bahamas sur le score de 3-2. Or nous, nous avons battu les Bahamas sur la marque de 10-1. Et, n’oublions pas que la Suisse fait office de favori. Donc, je crois que toutes les sélections se valent.

• La défaite contre la Suisse

Pour notre dernier match, l’adversaire n’a jamais dominé. S’il a réussi à égaliser, c’est parce qu’on a manqué de concentration à un moment donné. Et, le tournant de ce match, c’est mon expulsion. Parce que quand je me faisais expulser, nous menions par 3-1. Mais, les arbitres ont mis tout en œuvre pour aider les suisses. Ce qui nous a le plus porter préjudice, c’est un peu le manque d’expérience de mon remplaçant. Pour autant, c’est un bon gardien. A ce moment de la partie, le score était de 6-5 pour nous et il ne restait que 19 secondes de jeu. Malheureusement, l’adversaire a égalisé. N’eut été ce carton rouge, peut être que cette rencontre aurait pu connaitre une autre issue. Mais, on est 12 joueurs et personne n’est indispensable. Le coach a confiance en chacun de nous. Et notre souhait, c’est de triompher pour que le peuple sénégalais soit fier de nous.

• L’adversaire italien

Cette équipe italienne, nous l’avons bien suivie. Elle a marqué le même nombre de buts que nous (25). Elle en a encaissé 10 et nous 7. Donc, c’est les deux meilleures attaques qui s’affrontent. On les a battus en 2007 et ils ont pris leur revanche chez eux à la séance des tirs au but, en 2011. Mais, cette équipe a changé au fil du temps, de même que la notre. Maintenant, Les italiens font partie des favoris. Alors, nous leur donnons le respect du à leur statut. Cependant, pour le quart de finale de demain, nous essayerons d’imposer notre jeu et jouer sans le moindre complexe. Notre objectif, c’est atteindre les demi-finales. Je peux dire dans ce sens que notre compétition débute ce jeudi. Ce qui est certain, c’est que ça sera un match disputé. Mais, nous avons bon espoir de sortir vainqueurs de cette confrontation.

• Le message de félicitation envoyé par le Président de la république

Cela montre que notre président est derrière nous. Et, c’est une source de motivation pour toute l’équipe. Ce geste nous donne davantage du courage et de détermination pour aller de l’avant.

• Son carton rouge

Cela relève de mon destin et je l’accepte. Mon souhait, c’était de jouer tous les matchs, jusqu’en finale. Cette situation me fait très mal mais, j’ai confiance aux autres. Je sais qu’ils vont assurer. Ils m’ont promis qu’ils joueront pour moi et pour le peuple sénégalais. Et, leur message me rassure particulièrement. Et c’est d’ailleurs ce qui me permet de ne pas  trop penser au fait que je raterai le match de demain.

• Environnement autour de l’équipe

Nous sommes dans de très bonnes conditions. Pour ce genre de compétition, c’est la FIFA qui prend tout en charge. Donc à ce niveau, nous n’avons pas à nous plaindre. Côté vécu aussi, on se sent bien. On vit en parfaite symbiose. Le chambreur du groupe, c’est Mamadou Sylla du Jaraaf de Dakar. Lui, il ne laisse personne en paix.

• Traitement réservé à l’équipe

La coupe d’Afrique est maintenant derrière nous. Le plus important, c’est la coupe du monde et là, on ne pense qu’à se qualifier pour le dernier carré. Le reste n’est pas trop important d’autant plus qu’on en avait déjà parlé auparavant. Pour les primes (liées à la coupe du monde, NDLR), tout est réglé. Et même si ce n’était pas le cas, on se fixerait sur notre but qui est de réussir un bon mondial. Et après, on verra. Notre seul et unique souhait est de gagner pour notre pays. Et inchallah, on fera tout pour hisser le drapeau national très haut.

L’idole  de Alseyni Ndiaye

Mon idole en tant que gardien, c’est Toldo (Francesco Toldo, ex portier italien né le 2 décembre 1971 à Padoue et vainqueur de la League des Champions en 2010 avec l’Inter de Milan NDLR). D’ailleurs, on m’appelle par ce nom. C’est un certain Mbaye Mbengue, habitant au quartier Taglou de Ouakam, qui m’avait donné ce surnom, alors que j’étais gamin. Dans mon quartier, si tu demandes Alseyni, tu risques de ne pas me trouver. Le nom que tout le monde connait, c’est Toldo.

Entretien exclusif avec Alseyni Ndiaye, capitaine de l’équipe nationale de Beach Soccer

Fallou Mbaye (Metrodakar.net)

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