Prêtre agressé sur l’Autoroute : Père Jean-François Diagne raconte le film de l’horreur, «Tendon du doigt coupé…»

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Son image a largement circulé dans les médias classiques et les réseaux sociaux : une main sous plâtre, un pansement à un doigt et à une épaule, un pantalon tacheté de sang, et un regard triste. Ce missionnaire sénégalais en poste à la Maison provinciale en Espagne, de passage au Sénégal, a été sauvagement attaqué à l’entrée de l’Autoroute à péage. Un agresseur lui a causé de graves blessures et a emporté sa pochette contenant des papiers et de l’argent. Lors d’un entretien téléphonique avec L’Observateur, il raconte son calvaire.

«La voiture s’est éteinte…»

«L’agression s’est passée juste après ma sortie du Service des Mines où j’étais allé chercher une nouvelle carte grise pour une voiture récemment mutée. Je voulais faire un crochet à Dalifort chez ma grande sœur, donc j’ai pris la sortie de Pikine par l’Autoroute à péage pour éviter les embouteillages sur la Nationale n°1. Dès que je suis entré sur l’autoroute, ma voiture a perdu de la vitesse. J’ai insisté un peu pour continuer à rouler, mais la voiture s’est éteinte. J’ai alors serré du côté droit pour tenter de redémarrer.

«Il a forcé la portière…»

«Cela m’a pris environ cinq minutes. Immédiatement, j’ai vu l’agresseur se diriger vers moi avec une machette. Il a forcé la portière qui était légèrement entrouverte et a essayé de me contraindre à rester dans la voiture, ce que j’ai refusé. C’est là qu’il a tenté de m’attaquer avec la machette et j’ai essayé de saisir ses mains. Sentant ma résistance, il a retiré la machette, déchirant mes deux mains.

«Tendon du doigt coupé…»

«L’agresseur était seul. Après m’avoir blessé, il a pris ma pochette à l’intérieur de la voiture. Je ne m’étais même pas rendu compte immédiatement qu’il l’avait prise car il exigeait aussi mon téléphone portable. Lorsque je suis allé ouvrir le capot pour prendre une clé à roue pour me défendre, il a couru en traversant le muret séparant les deux autoroutes. J’ai alors appelé mon mécanicien pour dépanner la voiture, puis je suis allé à l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand-Yoff (ex-Cto) où j’ai été opéré, car mon tendon du doigt était coupé. Ma main gauche était aussi gravement touchée, et le majeur de ma main droite était ouvert.

200 euros…

«Ma pochette contenait ma carte de résidence d’Espagne, ma carte d’identité, la carte grise de la voiture, 200 euros (130 000 F CFA) et 180 000 francs CFA. Pour le moment, je rends grâce à Dieu. Les douleurs commencent à diminuer. Les médecins m’ont prescrit des médicaments que je prends actuellement. Avec ma main plâtrée, je vais attendre les 21 jours prescrits par les médecins pour évaluer l’évolution de la situation.»

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