3 étudiants arrêtés : des messages trouvés sur son téléphone portable, elle se fait avorter avec le…

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TROIS ÉTUDIANTS ARRÊTÉS POUR VENTE ILLICITE D’ABORTIFS ET AVORTEMENT CLANDESTIN

A C, étudiante en première année en Secrétariat et Bureautique, A F, étudiant en première année en sociologie et A C, étudiant en Master 2 en Commerce International ont été déférés devant le Procureur par la Section Mœurs pour vente illicite de médicaments pharmaceutiques ayant occasionné une Interruption volontaire de grossesse (Ivg), et complicité de ce délit. Le produit, destiné aux affections rhumatismales, peut entraîner une infirmité ou la mort s’il est mal utilisé.

Le 30 juin 2018, A C, née en 1997, étudiante en Secrétariat et Bureautique, a été jointe sur un numéro anonyme par une jeune fille qui lui a demandé si elle avait des médicaments abortifs. Une copine les aurait mises en rapport. Elles tombent d’accord sur 30.000 Fcfa pour les 4 comprimés.

Loin de se douter qu’il s’agissait d’un piège, elle lui fixe un rendez-vous le 02 juillet à la porte de son établissement scolaire et se fait arrêter. Interrogée par les policiers, A C avoue qu’elle se ravitaille auprès d’un ami, vendeur dans une pharmacie. Pour 6.786 Fcfa, il lui a livré 3 paquets contenant chacun 10 comprimés. Elle revendait les 4 comprimés à 50.000 Fcfa, parfois à 30.000 Fcfa en période de vaches maigres. Elle s’est procurée les médicaments sans ordonnance. L’étudiante conseillait aux filles de prendre 2 comprimés par voie orale et deux autres comme ovule à introduire dans les parties intimes. Des copines et cousines lui faisaient de la publicité dans les réseaux sociaux.

D’après des messages trouvés sur son téléphone portable, elle se serait fait avorter trois fois avec le même médicament. Interpellée sur cette confession, elle nie et déclare qu’en réalité, c’était pour mettre en confiance ses clientes. Dans sa chambre, les enquêteurs ont trouvé une boîte qui contenait à l’origine 30 comprimés. A F, étudiant en première année en sociologie, a connu A C par le biais d’une amie de sa petite sœur. Il voulait des médicaments abortifs pour sa copine pour qui il éprouvait beaucoup de pitié face à son désarroi. Il ignorait que l’abortif était interdit. A C, vendeur en pharmacie s’est également réfugié derrière l’ignorance de la loi. Etudiant en Master 2 en Commerce international, il est aussi titulaire d’une maitrise en Anglais. Il a connu A C à la pharmacie où il travaille.

Un jour, la jeune fille lui a demandé un abortif. Le produit était en rupture et il lui a proposé de patienter quelques jours. Même s’il travaille dans le milieu pharmaceutique depuis 15 ans, il jure sur tous les saints ignorer que le produit devait se vendre sur ordonnance. D’habitude, il soigne le rhumatisme et l’arthrose. A A D, élève née en 1999, est tombée enceinte de sa relation intime avec A F dont elle a fait la connaissance à Ziguinchor. Ils avaient pourtant des relations protégées, s’est-elle étonnée. Il ressort des investigations menées par les limiers que le produit trouvé sur A C et dans sa chambre est de la liste 1. Il s’agit d’un anti-inflammatoire non stéroïdien, qui fait donc l’objet d’un détournement d’usage.

En principe, il doit être utilisé pour le traitement symptomatique des affections rhumatismales chez les personnes à risque dont l’âge est supérieur à 65 ans. Il est contre indiqué chez les femmes en âge de procréer et doit être vendu sur présentation d’ordonnance avec enregistrement à l’ordonnancier. S’il est mal pris, il peut entraîner une infirmité, une hospitalisation de longue durée ou la mort.

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