L’ÉQUIPE-TYPE DU MONDIAL
La Coupe du monde est terminée, c’est donc déjà l’heure des bilans. Retrouvez l’équipe-type du Mondial, concoctée par la rédaction de Sport24-Le Figaro.
Nous avons choisi de disposer cette équipe en 4-3-3. L’équipe de France est la sélection la mieux représentée avec pas moins de cinq éléments. Certains choix ont été délicats, bien entendu, et en cas d’hésitation, nous avons pris le parti de privilégier les joueurs qui sont allés le plus loin dans la compétition.
Gardien : Hugo Lloris (France)
Le choix a été compliqué avec Thibaut Courtois. Mais le Français s’est montré plus solide dans la phase à élimination directe. Même si sa boulette en finale, anecdotique certes, laisse un goût amer. Tancé avant la compétition, le gardien des Bleus a répondu sur le terrain. Auteur d’un arrêt décisif face à l’Australie, il a connu une phase de groupes tranquille, laissant même sa place à Mandanda face au Danemark. Trois buts encaissés face à l’Argentine et ensuite le show. Il aura été déterminant sur un coup de tête de Caceres face à l’Uruguay et félin sur un tir d’Alderweireld contre la Belgique.
Arrière droit : Kieran Trippier (Angleterre)
Avec le gardien Jordan Pickford, il a sûrement été le meilleur anglais lors de cette Coupe du monde. Positionné dans un rôle de piston droit dans le 3-5-2 de Gareth Southagate, Kieran Trippier a impressionné de par son volume de jeu. Très juste dans son placement, il a constamment apporté des solutions dans son couloir. Impressionnant sur le plan technique, il a été un danger permanent sur les centres et les coups de pied arrêtés. Auteur d’un bijou de coup franc en demi-finale face à la Croatie. Une juste récompense.
Défenseur central : Raphaël Varane (France)
Le patron des Bleus. Sur la lancée de son excellente fin de saison avec le Real Madrid, le défenseur central a impressionné notamment à partir des huitièmes de finale. Très solide dans les duels, hormis un petit oubli sur le troisième but argentin, le Merengue a également été très juste à la relance. Buteur décisif contre l’Uruguay, un joli pied de nez aux critiques suite au but allemand d’Hummels en 2014, il a livré une prestation XXL face à la Belgique pour permettre aux Bleus de se hisser en finale. Un mur.
Défenseur central : Thiago Silva (Brésil)
Il était attendu après une Coupe du monde 2014 qui l’avait vu finir en pleurs. Raillé, il a répondu sur le terrain à l’image d’Hugo Lloris. Propre à la relance et buteur contre la Serbie, il a longtemps été infranchissable avec la Seleçao. Jusqu’au quart de finale face à la Belgique. De Thiago Silva dans ce Mondial, on retiendra sa lecture du jeu, toujours aussi impeccable lorsqu’il s’agit d’anticiper et de couper les centres adverses, et sa solidité dans les airs. « O monstro ».
Arrière gauche : Lucas Hernandez (France)
Pas forcément attendu comme un titulaire, le joueur de l’Atlético Madrid a fait son trou. A tel point qu’il est tout simplement devenu indéboulonnable chez les Bleus dans ce Mondial. Pas toujours très à l’aise lorsqu’il s’agit de monter et d’adresser des centres, il a su compenser cela par du combat, de la rigueur et du vice, sa touche espagnole sûrement. Incontournable.
Milieu défensif : N’Golo Kanté (France)
Le maillon essentiel des Bleus. Encensé par ses coéquipiers et par le monde du foot, il a couru pour deux voire trois. Il n’a commis que très peu de fautes. Il a harcelé constamment l’adversaire et a récupéré un nombre incalculable de ballons (52 dans cette Coupe du monde, seul Modric a fait mieux avec 58 ballons récupérés). Discret, il a également été précieux à la relance et intelligent dans son placement. A son tableau de chasse dans cette Coupe du monde, il a éteint Lionel Messi, Kevin De Bruyne ou encore Romelu Lukaku. Pas mal, même si sa finale a été en dessous de ses prestations habituelles.
Milieu relayeur : Coutinho (Brésil)
Le Blaugrana a probablement été le meilleur brésilien en Russie. Régulier, il a été le régulateur du jeu de la Seleçao. Buteur d’une frappe magnifique face à la Suisse, il a également fait sauter le verrou costaricien lors du deuxième match. Passeur décisif face à la Serbie et la Belgique, Coutinho aurait mérité d’aller plus loin dans ce Mondial.
Milieu relayeur : Luka Modric (Croatie)
Joueur clé des récents succès du Real Madrid sur la scène européenne, Luka Modric a éclaboussé de son talent cette Coupe du monde. Capitaine de la Croatie, il a mené son jeune pays jusqu’à la finale où il a d’ailleurs été sacré meilleur joueur de la compétition. Parfois milieu relayeur, parfois véritable numéro dix, sa qualité technique et sa vision du jeu ont fait merveille dans le tournoi. On retiendra son but magnifique face à l’Argentine mais aussi son incroyable débauche d’énergie durant la phase éliminatoire. Délicieux.
Ailier droit : Kylian Mbappé (France)
L’Europe le connaissait mais depuis son match étincelant face à l’Argentine (4-3), le monde le redoute. Ce 30 juin là, le Parisien a égalé un certain Pelé en devenant le plus jeune joueur à marquer au moins deux buts dans une rencontre de Coupe du monde depuis le Roi. Depuis, des plans « anti Mbappé » ont été mis en place par l’Uruguay et la Belgique mais à chaque fois, le talent a pris le pas sur la tactique. Buteur en finale pour parachever sa compétition hors-norme. Et il n’a que 19 ans.
Ailier gauche : Eden Hazard (Belgique)
Il était attendu et il a parfaitement répondu présent. Impliqué dans sept des seize buts des Belges (3 buts et 4 passes décisives), il a fait passer de mauvais moments aux latéraux adverses. Très percutant et vif, il était en pleine possession de ses moyens et cela s’est vu. Auteur d’un match exceptionnel face au Brésil, il avait tenté ce soir-là dix dribbles, tous réussis. Une première depuis qu’Opta analyse la compétition (1966).
Attaquant : Mario Mandzukic (Croatie)
Il a longtemps été question d’Harry Kane (6 buts dont 3 penalties) ou encore de Romelu Lukaku (4 buts) mais le nom de Mandzukic est finalement venu logiquement. Il n’est pas le plus glamour, il aime le contact et les duels. Il ne rechigne pas aux tâches défensives mais il est diablement efficace dans la surface de réparation. Dans ce Mondial, l’attaquant de la Juve aura été décisif avec trois buts inscrits. Celui de l’égalisation face au Danemark et celui contre l’Angleterre, en prolongation, qui a envoyé son jeune pays en finale de la Coupe du monde. Également buteur en finale dans les deux camps. Précieux.
Sélectionneur : Didier Deschamps (France)
A jamais dans l’histoire. Didier Deschamps a réussi l’exploit d’être sacré champion du monde en 1998 en tant que joueur et en tant que sélectionneur en 2018. Avant lui, ils n’étaient que deux à avoir réalisé cet exploit : Mario Zagallo (Brésil) et Franz Beckenbauer (Allemagne). Son pragmatisme a payé durant le Mondial russe. Il a su mener cette jeunesse triomphante au sacre ultime. Légendaire.
Remplaçants: Courtois (Belgique), Vida (Croatie), Meunier (Belgique), Pogba (France), Rakitic (Croatie), Cheryshev (Russie), Lukaku (Belgique).
Le Figaro
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