Malgré la bonne volonté apparente d’Antoine Griezmann, la relation technique qu’il entretient avec Lionel Messi s’avère famélique.
35e minute du match entre le FC Barcelone et le Slavia Prague. Après un nouveau numéro de soliste, Lionel Messi s’approche de la surface adverse, entouré par 3 défenseurs. A sa gauche, Antoine Griezmann se décale pour recevoir le ballon. La logique réclame une passe pouvant déboucher sur une grosse occasion de but du Français. Mais Messi choisit la frappe, qui viendra se fracasser sur l’équerre, laissant un Griezmann dépité. L’action, largement commentée par les supporters, observateurs et médias, a vite fait le tour d’Europe et apporte de l’eau au moulin de ceux qui continuent de penser que l’Argentin ne veut pas du Français dans son équipe.
Si l’on se fie aux statistiques de la rencontre d’hier, la connexion entre les deux hommes est effectivement en très bas débit : 4 passes seulement, 3 de Messi pour Griezmann, 1 de Griezmann pour Messi. Aucune n’étant décisive ou tout simplement importante. Si l’on élargit le spectre, depuis le début de la Ligue des Champions 2019-2020, après 4 rencontres, les deux hommes n’ont échangé que 18 passes (sachant qu’ils n’ont manqué qu’une cinquantaine de minutes chacun au cours de ces rencontres). Le bilan est donc famélique et témoigne d’une entente footballistique limitée.
« Il s’adapte à notre équipe. Ce n’est pas facile. Il a des qualités qui peuvent nous aider. Il nous aide beaucoup défensivement et il peut nous donner plus », a commenté Ernesto Valverde au sujet du Français en conférence de presse. Cela fait désormais plusieurs fois que le technicien espagnol tient ce discours mais rien ne change sur le pré. Oui, Griezmann se dépense, s’arrache défensivement, à l’image de ce qu’il proposait à l’Atlético de Madrid. Mais plusieurs choses posent problème, à commencer par un positionnement qui limite ses zones d’influence. « Le Français continue de chercher sa place dans l’équipe, loin d’être un joueur décisif, loin de se trouver dans les zones les plus chaudes du terrain, condamné à l’exil sur l’aile », écrit ainsi Sport en pages intérieures, dans un article consacré aux difficultés du joueur âgé de 28 ans.
Les miettes pour Griezmann
Ce n’est officiellement pas un problème pour Antoine Griezmann, qui était bien conscient avant de venir au Barça qu’il lui faudrait trouver une place au sein d’un secteur offensif pléthorique où règne en maître Lionel Messi d’abord, Luis Suarez ensuite. L’excellente relation entre ces deux hommes condamne aussi pour l’instant Griezmann à un rôle de troisième larron, celui qui récupère les miettes. Car plus inquiétant, au-delà des chiffres et des statistiques démontrant la pauvreté de la relation technique Messi-Griezmann, l’impression visuelle parle d’elle-même à chaque rencontre ou presque.
Depuis le retour de Lionel Messi dans l’équipe, Antoine Griezmann a du mal à s’intégrer dans les circuits de passe. Au point même de se demander parfois si c’est volontaire. Au point aussi de voir le Français s’agacer sur le pré. Et cette impression est renforcée par la différence flagrante lorsqu’Ansu Fati joue le rôle de troisième homme. Le jeune garçon est couvé par Messi, qui le cherche bien plus que Griezmann sur le terrain. Est-ce juste une question de profil, la jeunesse et la percussion de Fati étant plus compatibles avec le jeu de Messi que la vision collective et la qualité de déplacement de Griezmann ? Souvent ignoré dans les combinaisons collectives, pas privilégié sur les actions de but par Messi ou Suarez, le Français va devoir encore cravacher pour se faire sa place et être enfin adoubé. Car visiblement, ses multiples déclarations pour brosser la Pulga dans le sens du poil ne suffisent pas.
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