L’enfant de 3 ans, perdu de vue, à Diourbel, avant d’être retrouvé dans une fosse septique, n’est pas mort par «noyade probable» comme l’atteste le certificat de genre de mort. C’est la position de la famille de la victime qui conteste les résultats de l’autopsie.
L’affaire du gamin perdu de vue, à Diourbel, puis retrouvé mort dans une fosse septique 10 jours après, refait surface. Et c’est son père, Ibou Mbaye, qui émet des doutes sur le certificat de genre de mort qu’il a pourtant lui-même commandité et qui fait état de «mort par noyade probable». Le document médical révèle aussi un corps sans vie en état de décomposition très avancé. Les résultats des examens ont également conclu à une «absence de lésion, un traumatisme externe et une mort par noyade probable». «Je conteste ce certificat attestant la mort de mon fils par probable noyade. Cela m’inquiète. Pendant 10 jours, on passait près de la fosse septique sans entendre aucun bruit ni sentir une odeur nauséabonde. Ce n’est pas possible. On connait tous la fragilité du corps humain qui ne peut pas résister à la chaleur des fosses septiques sans se détériorer», confie Ibou Thiaw, père de la victime. «Le corps de mon défunt fils a été retrouvé sans aucune trace de détérioration. C’est moi-même qui ai enlevé les habits qu’il portait», ajoute-t-il.
Cet enseignant de fonction qui réclame l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de la mort de son fils, sans accuser personne, estime qu’il a été jeté dans la fosse septique par des individus. «Un gamin de 3 ans ne peut pas s’introduire dans une fosse septique bien sécurisée. Même étant majeur, on ne peut pas entrer dans un trou et refermer la porte sans un appui d’une tierce personne. Beaucoup d’interrogations gravitent autour de ce certificat de genre de mort», déplore Ibou Mbaye. Qui s’interroge sur le comment les résultats de l’autopsie se sont retrouvés sur la place publique. «L’autopsie a été réalisée et déposée chez le commissaire dans une enveloppée scellée. Ce dernier m’a demandé d’arrêter la communication avec la presse en m’annonçant qu’une enquête a été ouverte. A ma très grande surprise, lundi dernier, le certificat du genre de mort a été retrouvé sur les réseaux sociaux. Est-ce que ce ne sont pas les gars ?», signale-t-il.
L’affaire remonte au 28 juillet 2020, à 09 heures, dans le quartier, Keur Cheikh. Après moult recherches et annonces, jusqu’à 13 heures, un talibé, dit-il, est venu vers 16 heures pour informer que l’enfant a été pris en otage par une femme qui le conduisait vers une destination inconnue.
Agé de 3 ans, la victime répond au nom de Samba Toucouleur Mbaye, fils de Ibou et de Maguette Thiam, domicilié à Keur Cheikh Ibra Fall.
Salif KA
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