Thiaroye/mer vit depuis quelques jours la peur au ventre à cause de l’apparition brusque d’une mystérieuse pathologie d’ordre cutanée, qui attaque la population locale, singulièrement les pêcheurs, et provoque chez eux des démangeaisons, des boutons et autres irritations sur des parties du corps. Notamment la bouche, les mains et les parties intimes. Mais, pour casser la propagation et endiguer le mal, le gouverneur de la région de Dakar a pris, hier, une panoplie de mesures concrètes d’urgence. Notamment l’interdiction d’aller en mer.
La pêche maritime est désormais interdite jusqu’à nouvel ordre à Thiaroye/mer. La décision a été prise, hier, par le gouverneur de la région de Dakar, en visite dans le patelin. Les pêcheurs de la commune devront maintenant aller larguer leurs filets ailleurs pour se procurer des produits halieutiques à vendre. Cette situation s’explique par l’apparition brusque et mystérieuse d’une pathologie dermique ou dermatologique aux allures d’épidémie, qui serait consécutive à l’envahissement d’un liquide hautement dangereux dans les flots de l’océan Atlantique.
Le bilan passe de 82 patients à 200 en vingt-quatre heures
Conscient du danger pour la population, le gouverneur de Dakar a effectué, hier, une descente sur les lieux pour constater de visu la situation décrite ces dernières quarante heures par le personnel de santé, à savoir l’accueil dans la structure de jeunes pêcheurs qui, fraichement revenus de la mer, présentent des démangeaisons sur la peau. «Nous avons effectivement constaté qu’il y a eu un rush vers les structures de santé. Hier (mardi), on était à 82 patients, mais ce matin (hier), on nous fait part d’au moins 200 personnes concernées par cette situation», a laissé entendre le chef de l’exécutif régional.
Les patients confinés, l’eau de la mer prélevée pour connaître la pollution, sa nature et son origine
Aussi, liste-t-il les différentes mesures supplémentaires, énergiques et urgentes à prendre en parfaite intelligence avec les autorités locales, dans le but d’accueillir, dans un premier temps, les patients, les prendre en charge et les observer. «Et pour les observer, nous avons pensé à un site pour les loger le temps de voir l’évolution de la maladie», a soutenu le gouverneur de Dakar. Qui envisage également de procéder à des prélèvements et de s’assurer de l’origine du mal. «C’est en maîtrisant cela qu’on sera à même de pouvoir apporter le traitement qui sied. Des prélèvements au niveau de la mer seront aussi faits, là où ils semblent avoir attrapé ce mal ; ils ont donné des indications claires, et en relation avec la brigade maritime de la gendarmerie de l’environnement, nous allons faire des prélèvements au niveau de ces eaux pour voir si elles sont polluées, la nature de la pollution et son origine».
Un recensement à grande échelle dans le pays, des personnes atteintes traquées
Les patients recensés seront hébergés et nourris jusqu’à avoir une idée exacte de l’ampleur du mal. Car d’autres personnes atteintes de la maladie – qui habiteraient le quartier et en dehors de Dakar – ne sont pas encore signalées dans les structures de santé. Le gouverneur envisage toutefois de mener un travail de recensement en parfaite collaboration avec les autorités compétentes locales, avant de prendre les mesures adéquates dans ce sens. Un comité de crise dans lequel évolue un comité technique constitué du personnel médical, du service des pêches, du service de l’environnement…a été institué pour suivre de près cette affaire. Un volet social est également prévu sous la responsabilité du maire de la commune, qui pourrait être déchargé au profit du maire de ville avec l’appui de l’Etat, au cas où la situation empirerait.
Vieux Père NDIAYE
LES ECHOS
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