Publié par C’est faire fausse route que d’accuser les parents et Serignes Daras du spectacle honteux des enfants de la rue.
C’est à l’Etat d’assurer la scolarisation de tous les enfants sénégalais et de faire respecter l’interdiction de la mendicité y compris celle des adultes.
Il revient à la puissance publique et à elle seule de d’appliquer l’Article 7 de la Constitution qui dispose que «La personne humaine est sacrée. Elle est inviolable. L’Etat a l’obligation de la respecter et de la protéger.
Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité, au libre développement de sa personnalité, à l’intégrité corporelle notamment à la protection contre
toutes mutilations physiques.»
Au regard de l’ampleur du phénomène, le moment est venu d’engager un débat sérieux sur l’enseignement du Coran dans des Daras privés, publics et sa prise en charge par l’école publique.
Le Président de la République doit convoquer les États généraux de l’enseignement du Coran, en collaboration avec les communautés musulmanes, les mouvements, associations islamiques et collectifs des Écoles coraniques.
En attendant, le gouvernement doit assujettir à l’ouverture d’un Dara ou son maintien à une reconnaissance officielle par autorités académiques dans le respect d’un cahier des charges.
Cette mesure doit être appliquée sur l’ensemble du territoire national.
Moustapha Diakhaté
