lles sont affolantes ces statistiques sur le nombre de visionnage en direct, elles feraient rêver n’importe quel politicien, site web, blog ou autres porteurs de voix. La vague d’ »expression » qui s’est emparée de la toile sénégalaise et notamment des réseaux sociaux obtient un poids de plus en plus important sur les débats de tous les jours. Sous cet angle, il serait irresponsable de négliger l’effet de masse qu’il représente aujourd’hui. Faut dire, en réalité, que cette affluence notée n’est qu’une offre face à la demande tapis dans l’ombre de certains sénégalais.
Comment un live (direct) peut mobiliser autant de sénégalais tous les soirs? Quelle leçon en tirer pour ces personnalités politiques ou du showbiz sénégalais? Autant de questions qui sont légitimes aujourd’hui à se poser. Le public sénégalais reste fidèle à sa caractéristique comme à l’arrivée des sites internet : « les affaires des autres m’intéressent, mais ne parle pas de moi« .
Assane Diouf, maîtrisant cette technique de la communication sur les réseaux sociaux, ne se gêne pas à mettre en haleine les secrets et le vécu de ces personnalités. La délation, oui, le sénégalais aime qu’on balance la vie privée, le sénégalais aime entendre parler de l’intime des personnes qui leurs sont lointaines.
Arrêtez les insultes? Non, Assane Diouf ne le fera jamais, c’est le moteur de son « business », si on peut l’appeler ainsi. Cette vulgarité dans les propos, en fin de compte, est le nerf de guerre de cet engouement qu’il sera très difficile d’estomper, car des « Assane Diouf » il y’en a. Il suffit juste de voir le niveau des commentaires et le degré auquel ces personnes assument leurs insultes, les mots déplacés,… pour comprendre que le phénomène est bien profond. Et plus, il faut le dire, le constat est que cet audimat n’est pas gêné par cette vulgarité.
Quid de la fonction présidentielle? A coup sur, elle en prend un coup qu’il sera très difficile de remonter. Au delà du régime actuel, cette désobéissance organisée aura certainement un impact sur cette fonction présidentielle quelle que soit la personne qui pourra occuper le poste. La fameuse « offense au président de la république » en a-t-elle une part de responsabilité? L’emprisonnement des personnalités politiques aura-t-elle aussi donner un souffle à ce phénomène?
Selon Françoise Hélène Gaye, les services secrets français on fait savoir au Palais de Macky Sall que les réseaux sociaux vont précipiter sa chute. Quelle fiabilité donner à cette information? Mais ce qui est important à retenir est que les réseaux sociaux ont un effet imprévisible, puissant et prompt à n’importe quel moment de briser l’élan d’une personne donnée ou de lui donner un envol effréné et inarrêtable.
Au vue de ce constat, il est nécessaire pour les politiques et autres porteurs de voix d’utiliser ce machin à des fins utiles pour la société et en définitive, le risque est de voir le phénomème prendre encore de l’ampleur car la censure est quasi inexistante dans ce type de réseau social.
dakar swagg
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