Le propriétaire de Graine d’Or à la barre pour complicité d’adultère.
» Je ne l’aime plus. Je le déteste. Je n’ai pas les preuves matérielles attestant qu’il est un fumeur de chanvre indien mais, dès les premières semaines, de notre mariage, j’ai su qu’il prenait l’herbe qui tue. Et à plusieurs reprises, je lui ai demandé d’arrêter de fumer », a expliqué la dame, jurant n’avoir jamais entretenu de relation amoureuse avec Mohamed Didi, qu’elle décrit comme son ami, son confident qui l’a toujours soutenu dans la vie. En outre, elle a indiqué qu’ils n’ont jamais voyagé ensemble mais, ils se retrouvaient, parfois, dans les avions.
A l’instar de la dame, Mouhamed Didi a nié les faits qui lui sont imputés. D’emblée, il a précisé qu’il connaît Youssouf de vue, dans la rue mais, ils ne se fréquentent pas. Même s’il reconnaît que c’est lui qui avait fait le gâteau de mariage du couple, à l’époque. Concernant la dame, il dit entretenir avec celle-ci des rapports professionnels d’autant qu’ils travaillent ensemble depuis des années. « Elle me vend des masques et des tenues », a expliqué le boss de « Graine d’or ».
500 millions réclamés au boss de « Graine d’or » et à sa présumée amante
Avocat de la partie civile, Me Boubacar Cissé a fait savoir que le divorce entre les conjoints n’était pas encore définitif, puisque son client avait fait appel de la décision qui a été rendue. Donc, pour lui, le certificat de divorce brandi par la dame, n’est pas authentique. Ainsi, dit-il, Charlène est toujours madame Wazni.
Poursuivant sa plaidoirie, la robe noire soutient que cette dernière est en relation adultérine avec le pâtissier depuis 2017. Attestant ses accusations, le nombre d’échanges téléphoniques entre les deux prévenus. « Du 1er au 20 mai 2020, Mohamed Didi a appelé 659 fois Charlène et ce, à des heures tardives. En retour, Charlène l’appelé 1921 fois en 110 jours », révèle M. Baboucar Cissé. Qui ajoute : « Les contenus de leurs messages sont explosifs ». Estimant que les faits de l’espèce ne souffrent d’aucune contestation, il réclame, pour son client, la somme de 500 millions de francs CFA pour la réparation du préjudice subi.
Le procureur a requis l’application de la loi. Assurant la défense de Charlène, Me Bruce Benoit a, à l’entame de son propos, démenti l’argumentaire de son confrère de la partie civile, selon lequel le certificat de divorce brandi par sa cliente est faux. Ce document, précise-t-il, a été obtenu de l’état-civil, après avoir respecté toutes les procédures. Poursuivant sa plaidoirie, il a demandé à ce que les relevés des appels téléphoniques soient écartés du dossier parce qu’à son avis, personne ne sait comment ils y ont été glissés. « Ce sont des preuves qui ont été frauduleusement déposées dans le dossier », a dénoncé Me Benoît, qui a plaidé le renvoi de sa cliente des fins de la poursuite sans peine ni dépens.
Me Abou Abdoul Daff, l’autre conseil de la dame, a abondé dans le même sens. A son avis, le délit de diffamation est irrecevable dans la mesure où c’est le parquet qui a cité sa cliente à comparaître, alors qu’il n’en avait pas le droit. Il appartient, selon Me Daff, au particulier qui se sent diffamé, de déposer une citation. Ce qui, à l’en croire, n’a pas été le cas dans le cas d’espèce. D’après Me Daff, si le sieur Youssouf traîne devant les juridictions son ex épouse, c’est parce qu’il ne peut pas accepter le divorce. « Elle est libre de dire qu’elle ne vous aime plus. Vous avez rendu la vie de cette belle dame malheureuse. Vous l’avez perdue à jamais », dit-il au plaignant. Mes Mbaye Sène et Mounir Ballale ont assuré la défense du patron de « Graine d’or ».
Sans Limite
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