Les activistes et populations avaient raison d’ameuter l’opinion dans leur revendication d’un nouveau cimetière pour la ville de Pikine. Mardi lors de l’enterrement du proche parent d’un collaborateur du « Témoin », il a été constaté que le seul cimetière de cette populeuse ville est plein à craquer.
Quatre familles qui tentaient d’enterrer leurs proches disparus avaient toutes les peines du monde pour trouver des espaces disponibles. Il a fallu, avec le soutien des préposés à la gestion du cimetière, une véritable gymnastique foncière pour débusquer un lopin de terre pour pouvoir enterrer dignement le parent disparu, rapportent nos confrères qui ont été dans les lieux.
Avec les multiples décès provoqués par le covid-19, il arrivera un moment où Pikine ne pourrait plus enterrer ses morts. Ce qui risque de provoquer une révolte générale des populations. Les autorités centrales sont interpellées sur une telle situation dépassant l’urgence.
Des possibilités ont été évoquées d’un grand cimetière pour Pikine et Guédiawaye au niveau de la réserve foncière des filaos de Guédiawaye qui aiguise l’appétit vorace des grands prédateurs ou même dans la forêt de Mbao aux abords du cimetière des victimes du Joola. Mais l’Etat tarde à réagir. Une chose est sûre. Le cimetière de Pikine est plein. Il ne peut plus recevoir de dépouilles, affirme Le Témoin.
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