Au lieu de se concentrer sur ses études, Alioune Badara Goudiaby se livrait à des activités de proxénétisme.
À peine sorti de la minorité, rapporte Rewmi Quotidien, il aidait des travailleuses du sexe à appâter des clients via Facebook.
C’est dans cette optique qu’il s’était rapproché de Ndèye Awa Diop qui, à son tour, l’a mis en rapport avec sa copine Atta Diagne.
Les deux femmes divorcées sautent sur l’occasion et filent leurs numéros de téléphone au proxénète.
Celui-ci publie une annonce accompagnée d’images pornographiques sur le réseau social.
Seulement, les clients qui composaient le « numéro » de Ndèye Awa Diop entendaient au bout du fil la voix de la dame Maguette Seck.
Choquée par les propos orduriers de ses interlocuteurs, cette dernière saisit les enquêteurs d’une plainte pour laver son honneur.
Après investigations, les flics mettent le grappin sur Alioune Badara Goudiaby qui balance ses deux comparses.
Attraits, hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, les prévenus reconnaissent partiellement les faits.
« Je ne connais pas la plaignante. C’était la première fois que je m’adonnais à de telles pratiques. Je suis élève », se dédouane Goudiaby, silhouette longiligne, vêtu d’une chemise de couleur noire assortie d’un pantalon de la même couleur.
Née en 1987, Ndèye Awa Diop confie qu’elle se prostitue pour subvenir aux besoins de ses trois enfants.
« J’ai un carnet sanitaire. Ce sont les policiers qui l’ont confisqué. J’ai payé 10.000 francs à Goudiaby. C’est lui qui a choisi les photos qu’il a publiées », indique-t-elle.
Mère de quatre enfants, Atta Diagne, 28 ans, déclare qu’elle s’est inscrite au fichier sanitaire.
« J’ai 16 numéros de téléphone », lance-t-elle.
La représentante du Ministère public a requis un mois d’emprisonnement ferme.
Conseil des deux mères de famille, Me Mamadou Ciss a plaidé la relaxe pour le chef de défaut de carnet sanitaire.
« C’est Alioune Badara qui s’est trompé sur le numéro de Ndèye Awa. Au lieu de mettre 43, il a mis 34. Il n’avait aucune intention de porter atteinte à l’honneur de la victime », a fait savoir la robe noire qui a sollicité une application bienveillante de la loi pour l’infraction de complicité de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs.
Son confrère Me Khadim Kébé a sollicité la clémence pour Alioune Badara Goudiaby.
Après délibéré, le juge a infligé une peine d’un mois ferme à Goudiaby et 15 jours ferme à ses deux acolytes.
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