Depuis la semaine dernière, une vive controverse a éclaté suite aux déclarations d’Ousmane Sonko lors de la cérémonie de remise des prix du Concours général 2024, qui s’est tenue le mardi 30 juillet au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose. Les propos du Premier ministre ont déclenché une vague de critiques, notamment de la part de figures religieuses comme l’Abbé André Latyr Ndiaye.
Bien que l’Abbé n’ait pas nommé directement Ousmane Sonko, ses critiques se sont orientées vers les déclarations du Premier ministre, le qualifiant de « jeune politicien nouvellement promu ».
Les critiques ont surtout porté sur l’interprétation des propos de Sonko, certains estimant qu’il soutenait le port du voile, ce qui a amplifié le débat autour de cette question sensible.
En réponse à la lauréate portant un foulard, Sonko a déclaré : « Une jeune fille qui décide de mettre un foulard sur sa tête et en même temps décide d’aller à l’école en France se verra refuser l’entrée à l’école à cause de ce foulard. Certes, nous condamnons cette décision d’exclure la jeune fille de l’école à cause de son foulard, mais ce pays a parfaitement le droit de lui refuser l’entrée. »
Poursuivant sur le même sujet, il a ajouté : « Et pourtant, c’est ce pays-là qui se dit être un pays de démocratie, de liberté, et de tolérance… Moi, je dis que ce n’est pas de la tolérance. »
Ousmane Sonko a ainsi voulu souligner que toutes les filles doivent bénéficier des mêmes opportunités, que ce soit celles qui choisissent de porter le voile ou celles qui ne le portent pas. Il est à noter que Sonko n’a jamais employé le terme « voile » dans son discours, préférant utiliser le mot « foulard », également utilisé par une partie de la communauté chrétienne. Cette distinction pourrait être intentionnelle pour éviter de se concentrer uniquement sur le voile islamique.
Enfin, Sonko a conclu en affirmant que « compte tenu de tout cela, nous décidons, ici au Sénégal, de ne pas accepter qu’une école puisse décider d’interdire l’accès à son sein à une jeune fille juste parce qu’elle a décidé de mettre un foulard sur sa tête. C’est notre responsabilité; celle qui décide de mettre un foulard et celle qui décide de ne pas le mettre doivent avoir toutes les deux les mêmes chances. »
Ces propos était peut-être une volonté du Premier ministre de promouvoir l’égalité des chances pour toutes les jeunes filles, indépendamment de leurs choix vestimentaires, et de se distancer de la politique française d’interdiction du voile.
→ A LIRE AUSSI : Nouvelle sortie de Ousmane Sonko : « Nous demandons au gouvernement Français de… »
→ A LIRE AUSSI : DPG de Sonko : Voici les derniers réglages !
→ A LIRE AUSSI : Gouvernement : Ousmane Sonko annonce la création d’un nouveau ministère pour…
'