Affaire rapport PRODAC : Les premières révélations éclatent, les cafards sortent

Publié par

Le rapport sur la gestion du Programme des Domaines Agricoles Communautaires (Prodac), réalisé par l’Inspection Générale des Finances (IGF), figure parmi les documents des corps de contrôle transmis à la justice dans le cadre de la lutte contre les détournements de fonds publics sous l’ancien régime. Selon des sources, la Division des Investigations Criminelles (DIC) aurait déjà reçu ce dossier, et des auditions seraient imminentes.

Dans son édition de lundi, le journal Libération a dévoilé les premières irrégularités relevées dans cette affaire. Il rapporte que le Prodac aurait commis une infraction majeure dans l’exécution du contrat avec Green 2000, une entreprise israélienne chargée de la construction des domaines agricoles du programme. Selon l’IGF, avant même la validation officielle du contrat, le Prodac aurait versé 2,3 milliards de francs CFA à Green 2000 en trois paiements distincts. Ces paiements ont été effectués après un ordre de démarrage émis le 25 mars 2016, suivi des versements dès le 30 mai de la même année.

Le journal souligne que pour débloquer ces fonds, le Prodac aurait mis une forte pression sur Locafrique, l’un des bailleurs de fonds, en soumettant quatre demandes de paiement entre mars et juillet 2016. Cependant, le contrat formel n’a été notifié à Green 2000 que le 25 juillet 2016, soit après le début des paiements. Or, l’article 6 du contrat stipule que le versement de l’avance est conditionné par l’accomplissement des formalités d’approbation et d’enregistrement du contrat, tandis que l’article 5.2 de la convention de financement exige la notification d’un ordre de démarrage avant tout paiement. L’IGF a qualifié cette situation d’«anachronisme difficile à qualifier».

L’ancien ministre Mame Mbaye Niang, en charge du département de la Jeunesse à l’époque des faits et tutelle du Prodac, est cité dans cette affaire. Il a toujours nié les accusations et affirmé que le rapport de l’IGF n’existait pas. Cependant, Ousmane Sonko, alors opposant, avait soutenu le contraire, ce qui a mené à sa condamnation pour diffamation et à son inéligibilité à la présidentielle. Aujourd’hui Premier ministre, Sonko a confirmé l’existence de ce rapport et sa transmission à la justice.

Telecharger les applications SeneNews

→ A LIRE AUSSI : Necrologie – Triste annonce : Décès d’un khalife général ce lundi matin (photo)

→ A LIRE AUSSI : Mariage : Bril et Dieyna séduisent la toile (photos)

→ A LIRE AUSSI : 24h après la victoire du Sénégal, Pape Thiaw brisé le silence

'

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *