Publié par Ce mercredi 30 octobre, le tribunal de grande instance de Tambacounda accueille le procès de Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp et candidat de la coalition Samm Sa Kaddu. Arrêté dans la ville de Bakel, Bougane Gueye est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, dont « refus d’obtempérer, rébellion et outrage à agent ». Des charges sérieuses qui ont suscité l’attention nationale, particulièrement en cette période de campagne électorale marquée par des tensions et des confrontations entre figures politiques et autorités.
Pour établir la culpabilité de l’accusé, le procureur de la République s’appuie sur les articles 196 et 187 du Code pénal sénégalais. Ces articles sont invoqués pour des faits qui compromettent l’ordre public ou portent atteinte à la légitimité et l’autorité des agents de l’État. Plus précisément, l’article 196 couvre les comportements qualifiés de rébellion, qui impliquent une résistance ouverte à l’encontre des forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions. L’article 187, quant à lui, se rapporte aux offenses envers les agents de l’État, considérées comme des actes d’outrage, visant à discréditer ou à miner l’autorité établie.
Selon le procureur, Bougane Gueye Dany aurait refusé d’obtempérer aux injonctions des forces de l’ordre, manifestant une rébellion ouverte accompagnée de propos jugés irrespectueux, voire injurieux, à leur égard. En conséquence, le ministère public a requis une peine d’un an de prison, assortie de trois mois d’emprisonnement ferme. Cette demande vise à sanctionner fermement l’accusé pour l’ensemble des faits reprochés, tout en laissant un volet avec sursis pour lui permettre une sortie de détention après la période ferme.
Ce procès reflète les tensions autour de la liberté d’expression et de mouvement des figures de l’opposition dans un contexte électoral. La condamnation pourrait être interprétée comme un avertissement envers ceux qui envisageraient de défier les injonctions des autorités, tandis que la défense, pour sa part, pourrait argumenter que cette mesure constitue une atteinte à la liberté politique et aux droits de l’accusé
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