Le défunt Khalife de Leona Niassene El hadji Ibrahima ibn Khalifa Niass est venu au monde le 6 Novembre 1932 à Kaolack. Très jeune, ce fils de Mame Fama Thiam a appris par cœur les 114 sourates du livre saint auprès de son Père qui l’initie très rapidement à la quête de connaissances des ouvrages du savoir conventionnel en Islam.
Après quelques années de formation, il obtint une maîtrise parfaite dans la quasi-totalité des sciences surtout en ésotérisme dont il parfait expert reconnu de tous. Satisfait, Khalifatoul El hadji Mouhamad fait de lui son secrétaire particulier. En effet c’était lui qui se chargeait d’écrire pour lui et parfois garder ses précieux manuscrits dont les secrets (asrar). Son Père lui avait confié un très lourd fardeau qu’il accomplissait avec un grand plaisir. Il lui arrivait occasionnellement de raconter comment son Père le réveillait matinalement pour lui demander un service et le Connaissant Ahmad Iyane Thiam qui partageait la même chambre avec lui raconte qu’un jour il a compté plus de 114, le nombre de fois que son père a fait appel à lui.
Celui qui affirmait qu’œuvrer pour un homme de Dieu est synonyme de Baraka dans le futur, peut certainement s’appuyer sur son cas en guise d’exemple concret. Non seulement il a hérité de son Père des secrets mystiques de toutes sortes, mais possèdait également des richesses admirables. N’ayant franchi les frontières sénégalaises que pour des raisons de pèlerinages, Elhadji Ibrahim était pourtant propriétaire de voitures de luxes et de belles résidences, mais tout cela à la sueur de son front. La culture de la terre dominait ses activités, ses bus de transport sur l’axe routier Kaolack-Dakar contribuent au développement de la région et du pays entier.
Grand orateur et conférencier de renom, il a ébloui tout le monde de par la parfaite maîtrise de son sujet, de par ses discours de sermon de la prière du vendredi qui invitent les arabisants du Saloum à la dégustation de la manière dont il manie la langue arabe avec dextérité, n’usant même pas de brouillon pour cela. Ses sujets de Conférence étaient toujours traités avec soin et mis en rapport avec l’actualité. En pleine cérémonie de Gamou ou de Ziara la prononciation de son célèbre « sirou, siri, siri » donne une assurance totale à tous les talibés.
Personnage aux dévoilements des plus éclats et aux états mystiques des plus majestueux, El hadj Ibrahima est reconnu de tous par l’exaucement des prières qu’il formulait, des centaines de personnes parmi eux des personnalités le remercient pour avoir vu leurs vœux se réaliser.
Fayssal comme nous l’appelions affectueusement, a poursuivi l’héritage de son Père sur le plan de l’enseignement et l’éducation. Il a formé un grand nombre d’intellectuels dans ce pays par le biais notamment son Daara dont ses fils et filles sont les premiers à y être encadrés. Sa fille du nom d’Aminata Niass qui a tôt mémorisé le saint coran et qui jusqu’à présent se charge d’écrire la plupart de ses manuscrits arabes en est un exemple qui mérite d’être cité.
Par Idrissa Dioum
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