Pendant 24 heures, « il n’y aura pas de décollage, pas d’atterrissage et même pas le survol de l’espace aérien du Sénégal », a affirmé vendredi Paul François Gomis, secrétaire général du syndicat des aiguilleurs du ciel au Sénégal.
Cette décision fait suite à la grève au niveau du nouvel aéroport Blaise Diagne de Diass au Sénégal, inauguré le 7 décembre.
Les syndicalistes ont confié qu’ils sont en grève pour exiger de meilleures conditions de travail.
« Nous travaillons dans des conditions extrêmement difficiles. Nous n’avons pas suffisamment de temps de repos. Avec le déplacement de l’aéroport à Diass à une cinquantaine de kilomètres, il y a un problème de transport qui se pose », se plaint Paul François Gomis, secrétaire général du syndicat des aiguilleurs du ciel au Sénégal.
Selon lui, « ceux qui ont leurs voitures, les prennent avec tout ce que cela implique comme frais supplémentaires de carburant et de péage et les autres prennent le transport en commun ».
Il affirme qu’un mémorandum avec leurs différentes revendications a été déposé auprès des autorités compétentes et auprès du ministre de tutelle.
« On a été reçu à deux reprises par le ministre, mais ce qu’il nous a fait comme proposition ne nous convient pas », déplore Paul François Gomis.
La situation n’a pas évolué dans le bon sens. L’AIBD est toujours coupé du monde, comme l’a annoncé Seneweb cette nuit. Aucun vol n’arrive ni ne part de cet aéroport flambant neuf, inauguré en grande pompe il y a une semaine.
« Les avions qui devaient partir de l’AIBD sont cloués au sol et ceux qui devaient atterrir sont détournés vers d’autres pays. La tour de contrôle est éteinte et personne ne sait combien de temps ça va durer », rouspétait un de nos interlocuteurs.
D’après nos sources, une grève des contrôleurs aériens est à l’origine de la suspension des activités. Les voyageurs, surpris d’apprendre la nouvelle à la dernière minute, par exemple au moment de faire leurs formalités ou d’attendre en salle d’embarquement, n’ont que leurs yeux pour pleurer. Même certains agents de l’AIBD n’étaient pas informés.
Contacté ce matin, un responsable de l’AIBD, oriente Seneweb vers l’Asecna. « Nous, nous sommes victimes de cette situation », marmonne notre interlocuteur qui, dépité, regrette qu’ »un tel bijou soit bloqué pour de telles histoires ».
Quelles histoires ? « C’est l’Asecna qui gère, nous payons les pots cassés », se cramponne notre interlocuteur, refusant d’aborder le fond du problème.
Seneweb a tenté de joindre le représentant de l’Asecna au Sénégal, Diaga Basse. Mais son téléphone sous répondeur.
Pendant ce temps, de nombreux voyageurs, qui devaient prendre l’avion au départ de l’AIBD, ont dû rebrousser chemin. C’est le cas de l’homme d’affaires qui nous a donné l’information cette nuit.
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