Exclusif : Les confidences d’un survivant de l’autoroute admis dans la même salle d’urgence que Papis Gélongal

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Un cadre sénégalais vivant en France et actuellement en séjour à Dakar, témoin de l’accident qui a couté la vie à Papis de Guélongal, a failli être éliminé par le même jour par trois bandits armés. C.A.T victime d’une agression le même jour, à la même heure et sur la même autoroute à proximité du péage de Poste Thiaroye, a été transporté dans une même ambulance par les sapeurs pompiers. Il raconte aussi les derniers instants de vie de l’artiste.

Cet accident a valu à ce ressortissant des dégâts corporels et matériels, avec différentes blessures : coupures au niveau d’une main gauche (plaies superficielles et contusion), douleurs aux épaules, à un poignet d’un coude, ampoules aux plantes des pieds ; des vols (batteries de son véhicule, chaussures) et des actes de vandalismes (vitre de la voiture et téléphone cassées).

Le jeune ressortissant sénégalais a été acheminé ainsi que Papis et Moussa de Gélongal au Centre Hospitalier Universitaire de Pikine par les sapeurs-pompiers. Ils ont été admis dans la même salle d’urgence et ont bénéficié des mêmes soins par les mêmes médecins.

» Les membres du roupe Gelongal sont arrivés à l’hôpital en même temps que moi. Papis apparement plus touché, avait besoin d’être soutenu pour se mettre au lit. Moussa, son frére, malgré sa double fracture, apparaissait plus serein. Assis à côté de moi, on a fait quelques échanges avant que je ne les remarque. Il m’a déroulé le film de l’accident en me révélant que leur voiture à fait au moins 10 tonnaux après avoir percuté la vache. Moi aussi je lui ai parlé de mes aventures, mon agression par les bandits sur cette même autoroute…

« C’est dans la même soirée vers 00 heure 40 minutes, que j’ai subi les assauts de trois agresseurs aux gros muscles et armes blanches alors que j’avais garé ma voiture sur l’emplacement d’arrêt d’urgence situé juste après la signalisation du poste de péage de Poste Thiaroye, sur la direction Dakar–Thiès, à 1000 mètres dudit péage » confie C.A.T à planète24.sn.

Selon notre interlocuteur, ces agresseurs fondus dans les ténèbres ont escaladé le mur qui sépare l’autoroute à péage aux habitations, pour l’attaquer, en tentant de lui subtiliser ses biens.

D’après ce dernier, une fois le mur escaladé, ces individus l’ont directement attaqué, en tentant de le maîtriser et de le plaquer au sol, et que l’un d’entre eux tenant un objet tranchant, s’était mis à l’intimider.

Il a eu pu résister à leur première attaque et à l’approche d’un véhicule du lieu de l’agression. Étant blessé à la main et au coude, il a dû abandonner sa voiture entre les mains des bandits pour se diriger, pied nu, au poste de péage de Poste Thiaroye situé à 1 km du lieu de l’agression.

Une fois arrivé aux alentours du poste de péage, il rencontre deux surveillants à qui il relate les faits, et qui, après avoir décidé de l’accompagner vers la voiture pour récupérer ses affaires personnelles restées à l’intérieur du véhicule. Ils ont finalement changé d’avis, rétorquant qu’ils n’ont pas le droit d’aller au-delà du poste de péage sous peine d’être limogé par la SENAC. En effet, malgré la gravité des circonstances, ni l’appel aux services d’urgence de la SENAC via le numéro vert dédié, aucune action d’assistance de secours n’est déclenchée en faveur de cette personne en détresse se trouvant pourtant dans un espace sous la responsabilité et la gestion de cette société filiale du groupe Eiffage.

« Les agents qui s’occupent du poste de péage de Poste Thiaroye étaient au courant de la situation, de même que ses services d’urgence et de secours, mais aucun effort n’a été déployé de leur part pour me secourir » regrette la victime.

Outre ses désagréments, il a dû régler à la société SDTAO des frais de remorquage de son véhicule que les bandits ont dépouillé de sa batterie et ont vandalisé en jetant une grosse pierre sur la vitre-passager. (La société SDTAO est le remorqueur agrée par la SENAC pour les interventions sur l’autoroute à péage).

Par la suite, le lendemain de l’agression, il a dit avoir récupéré ses affaires personnelles ainsi que la clé et les documents du véhicule auprès des éléments de gendarmerie sise à la gare de péage de Rufisque.

A la suite de ces témoignages, le jeune cadre a décidé de porter plainte contre la société SENAC-Eiffage pour mise en danger de la vie d’autrui.

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