SUNUBUZZ – Elle est loin d’être terminée la bataille qui oppose le Dr Issa Laye Sène et les 20 familles qui se disent en danger de mort du fait du mur qu’il a construit, bloquant complétement les fenêtres qui sont les leurs et qui leur permettaient d’avoir une aération nécessaire. Dénoncé il y a quelques années à travers des reportages faits par certains médias de la place, le mur en question est une nouvelle fois au cœur des débats. Cette fois, c’est à travers une publication de Charles Faye que nous vous proposons de lire in extenso.
« Comment le Dr Issa Laye Sèye, une vieille connaissance, grâce au sport, que je n’ai vue depuis plus de 30 ans, a-t-il pu construire un mur haut de plus de 10 mètres sur des dizaines de mètres ? Privant 36 familles de la lumière du soleil, de qualité de vie à laquelle lui-même est censé apporter des solutions ou réparations médicales quand le pilier essentiel, la santé, s’en trouve altérée ?
Cet éminent médecin que j’ai admiré jadis, comme bon nombre de ma génération, sportifs des années 1970 et 1980, serait-il au-dessus de tout et de tout le monde pour que rien n’ait prise et emprise sur lui ?
Comment et pourquoi, en dépit d’une première décision de justice prise le 2 janvier 2017 par le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar ; ordonnant la démolition du mur et une astreinte de 100 000 francs par jour de retard, confirmée un an après, le 17 janvier de cette année par la Cour d’appel de Dakar, le mur reste-t-il debout cinq mois après ?
Au nom de quoi ? Par la bénédiction de qui ? Malgré les films de TFM, seneweb.com, des articles de presse, les récriminations de 10 copropriétaires et 21 autres locataires, 36 appartements restent dans le noir, de jour comme de nuit. Ils ont vu tout le monde. Journalistes, gendarmes, sous-préfet, Direction de la protection civile, sans que rien ne change.
Le mur de la honte est là, défiant justice, environnement, qualité de vie. La vie simplement. Ces familles auraient même parlé à un conseiller de la présidence. Rien ! Mieux, le médecin a même fait fermer l’accès qui mène à la mer. Dans leur pays où il est vrai que n’importe qui fait n’importe quoi, il n’est pas étonnant qu’un haut d’en haut fasse comme il veut, quand il veut, où il veut.
Que ces familles restent dans le noir et broient du noir n’est le problème de personne. Même pas de l’Etat censé les protéger. C’est tout ce qu’elles méritent. Il est beau ce Sénégal où il suffit d’avoir le bras long, très long, pour s’offrir une quiétude de 10 mètres de haut.
Et comment, la vie des 36 familles prises par la tourmente d’une dictature surréaliste ne vaut rien. Si un peu. Quelques trous d’ajoutés dans le mur pour leur permettre de respirer et puis c’est bon ! Il faut savoir être puissant. Cela se passe à Dakar, au Sénégal. Dans un pays où la justice donne une décision avec la possibilité de réquisitionner les forces de sécurité pour que force reste à la loi et que l’ordre se fasse respecter. Mais bon ! Ah non ! La bataille est lancée. Elle ne fait que commencer. »
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