MARI COCU: Al Kassoum collecte les mails échangés par sa femme Sokhna avec son amant pour récupérer la garde de leur enfant
Non seulement Sokhna trompait son mari Al Kassoum sous leur propre toit, mais il l’a trainée, hier, devant le tribunal correctionnel de Dakar où il répondait des délits d’accès et maintien frauduleux dans un système informatique, de collecte illicite de données à caractère personnel. Ce professeur de l’Ensup, qui risque 1 an de prison assorti de sursis et une amende de 100.000 F, sera édifié sur son sort le 3 janvier prochain.
Al Kassoum vit l’enfer par les temps qui courent. Outre la grande douleur qu’il ressent, il risque 1 an de prison assorti du sursis. Ingénieur en informatique, enseignant à, le sieur Hanne aura du mal à faire confiance à une femme pour le restant de son existence. Trainé au tribunal par son épouse Sokhna, ce pauvre jeune homme a vécu les pires moments de sa vie dans son couple. Car, il s’est trouvé que tout au long de leur compagnonnage, son épouse le trompait avec un autre homme. Une vie de couple pourtant harmonieuse auparavant, selon le prévenu. Hélas, quelque temps après, Sokhna a changé de comportement envers son époux. Pour justifier cette attitude bizarre, elle a déclaré à sa famille qu’elle se faisait bastonner par son mari. Ainsi, elle a voulu divorcer, contrairement à son compagnon qui comptait recoller les morceaux. En vain. Mais ils ont fini par se séparer.
Il découvre des sms et mails suspects de sa femme, les montre au juge qui lui décerne la garde de l’enfant
Avant de prononcer le divorce, le premier juge a donné la garde de leur enfant à l’épouse. Cette dernière s’est par la suite mariée à son amant. Ce mariage n’étant pas du goût de son ex-mari, ce dernier, ingénieur informatique, a fouillé dans sa boite mail. Al Kassoum a été surpris de constater qu’il se faisait cocufier, que sa femme sortait avec son actuel mari depuis longtemps.
L’effet de surprise désagréable passé, il a collectionné les mails incriminant l’épouse et en a fait un journal. L’utilisant comme son cheval de bataille, le mis en cause les a présentés comme preuves au juge du tribunal départemental. Sur ce, il lui a rendu la garde du bambin qu’il avait octroyée à la mère.
Al Kassoum avoue et assume
Suite à cet acte commis par le prévenu, la dame a, à son tour, saisi la justice d’une plainte pour accès et maintien frauduleux dans un système informatique, collecte illicite de données à caractère personnel. 2 ans après les faits (2016), l’ingénieur, qui a comparu libre hier, devant le juge correctionnel de Dakar, n’a pas cherché à nier. «Oui je reconnais les faits qui me sont reprochés. Un jour, elle est allée réparer son portable chez un garçon dans le quartier. C’est celui-ci qui m’a suggéré de regarder le contenu des messages suspects qui s’y trouvaient. Ce que j’ai fait. Sur les textos, elle échangeait avec un tiers avec qui il envisageait de partir en emmenant mon fils avec eux. Lorsque nous étions mariés, j’ai ouvert une boite mail que nous utilisions tous les deux. Après l’avoir aussi consultée, j’ai vu qu’elle y échangeait avec son amant. Et c’est à partir de ces mails que j’ai confectionné mon propre journal des faits, que j’ai présenté au juge comme preuves», a expliqué Al Kassimou .
Le procureur s’emporte contre le prévenu
Une attitude qui a révulsé le procureur Aly Ciré. «Vous n’aviez aucun droit d’y accéder, même si vous avez ouvert ce compte. Il va falloir que vous compreniez cela. Il ne vous appartient pas de l’ouvrir», a crié le maitre des poursuites en l’absence de la plaignante. Le parquetier de poursuivre : «en l’entendant parler à la barre, il croit qu’il a le droit de lire les mails de son épouse. Et même s’il a ouvert le compte, cela ne lui donne pas le droit d’y accéder», avant de requérir 1 an de prison assorti du sursis avec une amende de 300.000 F.
Me Djiby Diallo, avocat de la défense : «nous sommes tous des hommes»
Avocat de la défense, Me Djiby Diallo s’est emporté contre le procureur. «J’ai eu comme l’impression que le procureur s’est détourné de sa mission. Il ne peut pas y avoir de vol, d’abus de confiance…entre époux, ce sont des questions juridiques. Le procureur vous dit que la femme qui trompe son mari en échangeant de courriels avec son amant doit être protégée. Mais dans quel monde sommes-nous ? Avec une femme qui trompe son mari, comment le procureur peut-il dire que cette action est irrecevable ? Cette dame a été condamnée à plusieurs reprises pour injures publiques et je peux vous produire les décisions. Comprenez-le en vous mettant à sa place ; nous sommes tous des hommes. Il doit être relaxé», a plaidé Me Diallo, qui estime qu’il n’y a pas de données informatiques au sens juridique. Délibéré le 3 janvier 2019.
Fatou D. DIONE
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