« 17 janvier – 17 janvier 2020 : Ahmed Bachir Kounta, un an déjà»

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l est parti, Cheikh Ahmed Bachir Kounta a laissé derrière lui, un vide, une solitude naturelle derrière les micros. Ce 31 décembre 2019, tous les Sénégalais ont remarqué qu’il manquait quelque chose après le discours du chef de l’Etat. Cette voix qui venait retransmettre le message du Président de la République, à ceux qui ne comprennent pas la langue de Molière.

Ahmed Bachir avec philosophie, délicatesse, attention, rigueur et responsabilité, faisait comprendre aux Sénégalais, les mots des chefs d’Etat.

Ndiassane pleure toujours son porte parole, la RTS est orpheline de son journaliste, homme multidimensionnel, l’homme qui de par sa sainteté, donnait sens à la parole. Le petit écran a perdu ce visage radieux, cette bouche qui guidait des milliers voir des millions de personnes.

«J’ai mes convictions et j’ai la liberté de les exprimer et de les pratiquer. C’est dire que je suis indépendant et majeur. Et quand je vois, après réflexion, que cette voie est la meilleure, parce que conforme à mes convictions, j’y vais.» Ces mots du petit-fils de Cheikh Bou Mouhammad Kounta montre la dimension intellectuelle de l’homme, son ouverture mais aussi, le sens de la responsabilité.

Journaliste, homme religieux, sénateur, Mouhidine Ahmed Bachir Kounta comme le surnommait l’homme du Saint Coran, El Hadji Ibou Sakho, a eu une vie remplie.

Né le 1er mars 1937 à Saint-Louis, Ahmed Bachir Kounta, hormis son métier de journaliste, était une personnalité religieuse, un homme d’une grande érudition et de culture.

L’homme mérite comme bien de personnalités, le titre « d’Homme d’Etat ». Senghor, Diouf, Wade et Macky tous ont vécu avec Seydi Ahmad Bachir. Respect, confiance et estime ont été le fond des relations.

L’homme qui repose à Ndiassane aux côtés de ses pères, était le véritable trait d’union entre les religions et les confréries religieuses (tarikhas) de Touba à Tivaouane, en passant par Thiénaba, Médina Baye, Léona Niassène… sans oublier la famille chrétienne. Il ne manquait pas l’occasion d’appeler les Sénégalais à l’Union. « Nous sommes tous parents ». Son sermon à chaque fin de JT était même plus attendu que les infos de la télé. Ses actions pour l’Union des coeurs avait amené Serigne Fallou Mbacké à lui donner le nom « Assiratoule Moustakhima ».

Ahmed nous manque, il manque aux Sénégalais.

Que son âme repose en paix

* Ndiaga Koné

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