« Djidjack était un employé de Bouba Ndour (…) Viviane est la marraine de sa fille »

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Le manager de Viviane Chidid, est en train de vivre le début d’un cauchemar. Impliqué dans une affaire de trafic de visas, Djidjack Diouf est depuis vendredi, balloté entre la Section de recherches, le tribunal et le commissariat central de Dakar. Dans ce méli-mélo, c’est la position prise par son ex (?) protégée qui surprend plus d’un, tant les relations entre la chanteuse et le manager avaient fini par dépasser le cadre professionnel. A tel point que la tournure prise par la fraternité qui date de plusieurs années en a surpris plus d’un. Flashback sur le compagnonnage d’un duo sur scène qui pourrait finir en duel devant le juge.

C’est l’histoire d’une rencontre anodine qui a fini par marquer ses acteurs. Entre Djidjack Diouf et Viviane Chidid, la complicité, sur un plan professionnel, avait fini par emprunter les contours de deux faces d’une même pièce. L’un se démenait dans l’ombre pour mettre l’autre en lumière. Tout au long des dernières années de sa carrière, Viviane Ndour ne cessait de vanter la loyauté de celui qui fut son bouclier après son premier retentissant divorce avec son ex-mari et mentor, Bouba Ndour, frère du célèbre chanteur Youssou Ndour.

AU DÉBUT, ÉTAIT LE DIVORCE ENTRE VIVIANE ET BOUBA NDOUR

Un proche du duo Djidjack – Viviane nous narre les débuts. « Djidjack était un employé de Bouba Ndour. Un homme de confiance pour lui. Il lui gérait plusieurs affaires et c’est lui que Bouba envoyait un peu partout quand il fallait s’occuper de certaines démarches administratives. Il était tellement dévoué à la tâche que, quand le couple Ndour éclata, c’est à lui que Viviane a pensé pour occuper de ce grand vide que le producteur allait laisser dans sa vie professionnelle. Il lui fallait un autre manager après le divorce avec Bouba Ndour et Djidjack était la personne qui maitrisait le mieux tout le circuit. »

C’est le début d’une aventure. Alors que beaucoup d’observateurs du showbiz prédisaient un échec à la bimbo alors lâchée par la puissante machine de la famille Ndour, Viviane maintenait le cap entre productions de qualités, concerts ici et ailleurs et une image artistique toujours lisse. A force de trouver en l’ex coursier de son ex-mari un protecteur et une épaule sur laquelle s’appuyer, Viviane avait fini par développer avec Djidjack un amour fraternel sans relief. « Djidjack a même donné le prénom de Viviane à une de ses filles. C’est un excellent hommage à leur collaboration. A chaque fois qu’elle devait organiser une sortie en public, un évènement, un spectacle ici ou à l’étranger, il était aux avant-postes et s’occupait de tout, jusqu’au moindre détail, avec un dévouement de maniaque », nous souffle cet autre proche des deux.

VIVIANE, MARRAINE DE LA FILLE DE DJIDJACK… « IL EST PLUS QU’UN FRÈRE »

Mais, plus que les témoignages de membres de leur entourage, c’est celui de Viviane même, lors de la soirée anniversaire de son groupe au Grand Théâtre, en 2016. « Djidiack est plus qu’un frère pour moi. Il a toujours été mes côtés comme personne. Il reste une personnalité incontournable dans l’évolution de ma carrière. Merci frère ! », déclarait Viviane Chidid, en hommage à celui qui est aujourd’hui empêtré dans un scandale de trafic de visas et autres titres de voyage. « Pendant les tournées du Djolof Band à l’international, c’est Djidjack qui s’occupait de toutes les démarches auprès des consulats pour l’obtention de visas des artistes et accompagnants du groupe. Pour faire simple, tout le volet administratif était entre ses mains. » En un mot comme en mille, il était l’homme qui soufflait à l’oreille de la diva.

Mieux, dans le cadre de cette arrestation de son manager, les proches de Viviane que nous avons interrogés restent catégoriques : « Il n’y a pas l’ombre d’une intention de lâcher Djidjack. Viviane sait être très reconnaissant envers cet homme à qui il doit beaucoup. Il se trouve juste que dans ce contexte, il n’est pas indiqué qu’elle se présente en public avec tout ce qu’il peut y avoir comme interprétation ou erreur de communication. » Une autre source proche du manager révèle également que le lien n’a jamais été rompu entre les deux.

Hier, alors qu’il était à la cave du tribunal de Dakar, Djidjack Diouf aurait reçu un soutien en la présence du frère de la chanteuse, Robert Chidid, qui aurait même craqué et fondu en larmes à sa vue, pendant qu’il était transféré vers le commissariat central après un deuxième retour de parquet. « Robert a pleuré toutes les larmes de son corps. Il a même dit qu’il n’a pas pleuré lors du décès de ses parents mais il était inconsolable hier, parce que lui est témoin de la relation particulière avec Viviane. » Egalement, nous souffle-t-on, cette dernière s’activerait en coulisses pour tirer son ami de ce précipice et serait très marquée par ce qui est arrivée : « Viviane a très mal pris tout ceci. Elle ne cesse de pleurer et a fait déjà deux tours dans une clinique de la place », raconte la même source, sans être en mesure de donner plus de détails à ce propos.

DJIDJACK DIOUF SOUS CONTRÔLE DEPUIS 2017 POUR LES MÊMES FAITS

À la lumière de la proximité qui les a unis pendant plus d’une décennie, beaucoup sont surpris de la tournure prise par tout ce qui a suivi l’arrestation du manager. Ce dernier a-t-il abusé de la grande confiance placée en lui par la chanteuse ? Possible, si l’on en croit la réaction de celle-ci qui, dès l’ébruitement de l’affaire, a semblé choquée, convoqué la presse pour se blanchir et surtout annoncer une plainte, pour se constituer partie civile dans cette histoire qui va écorner l’image de son groupe. « Sur conseil de mon avocat, je ne peux pas évoquer cette affaire. Mais j’ai déjà porté plainte et la justice fera son travail », a-t-elle alors déclaré face aux médias, même si, selon des informations parvenues à Emedia.sn, jusqu’ici, aucune plainte n’a été enregistrée par les pandores de la Section de Recherches, qui ont procédé à l’arrestation de Djidjack et ouvert une enquête contre Viviane.

Mais l’affaire du trafic de visas dans laquelle le manager de Viviane Chedid, Djidiack Diouf est impliqué est loin de révéler tous ses secrets. Ce n’est par exemple pas la première fois que Djidiack Diouf est cité dans un dossier de cette nature. Ce fut déjà le cas en 2017, quand le manager de Viviane a été inculpé par le doyen des juges, pour les mêmes faits de trafic de visas. Ce qui lui valut une mise sous contrôle judiciaire, l’obligeant à… obtenir une autorisation de sortie du territoire national avant chaque voyage.

ABUS DE CONFIANCE OU NAÏVETÉ ?

Pour cet autre observateur averti du showbiz sénégalais, « Viviane ne va jamais faire couler son manager. Si elle s’est rapidement éloignée de son frère, elle a peut-être été surprise par l’ampleur de l’affaire et sans doute, des conseils lui ont suggéré de sur-jouer l’étonnement pour se tirer de cette affaire ou alors pense-t-elle qu’on va facilement croire qu’elle serait complice des faits. Elle ne peut pas ne pas être au parfum d’une organisation aussi huilée, bâtie sur plusieurs années. Difficile à croire qu’elle puisse à ce point être utilisée. Une telle naïveté pour une artiste qui capitalise près d’une trentaine d’années dans le haut niveau de la musique, c’est assez gros. » À moins que cela ne soit une stratégie du manager, pour préserver la carrière de celle pour qui il a toujours accepté d’aller au charbon pour la faire briller.

LE DOSSIER ENTRE LES MAINS DU JUGE DU 8e CABINET

Pour rappel, d’après le récit fait des évènements, un « concert fictif » de la Reine du Djolof Band, orchestré par Djidiack Diouf et un de ses complices du nom de Petit Mbaye, devrait être organisé. Ce concert servirait en réalité de prétexte idéal pour convier des candidats à l’immigration irrégulière et leur soutirer des sommes qui tournent au tour de 2 à 4 millions de F CFA.

Après que le procureur a ouvert une information judiciaire confiée au juge d’instruction, la balle est désormais dans le camp du magistrat instructeur qui peut accéder à la requête du parquet ou accorder une liberté provisoire aux inculpés tout en approfondissant l’enquête. Les charges qui pèsent sur les suspects sont : association de malfaiteurs, trafic de migrants, faux et usage de faux en écritures privées.

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