comment battre la Juventus Turin

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Ce mercredi, c’est au tour de l’Olympique Lyonnais de faire son entrée en lice dans son huitième finale aller de Ligue des Champions. Pour l’occasion, la bande à Rudi Garcia accueille au Groupama Stadium la Juventus Turin (rencontre à suivre en direct sur notre live commenté), qui est sortie de sa poule en première position devant l’Atlético Madrid avec cinq victoires et un nul. La tâche s’annonce donc complexe pour les Rhodaniens, mais pas forcément impossible.

En effet, c’est la première saison depuis très longtemps que la Vieille Dame n’a pas largué tout le monde en Serie A. Pour l’instant, la surprenante Lazio Rome est à un petit point quand l’Inter d’Antonio Conte est à six unités, mais les deux formations doivent encore s’affronter. Cette saison, la Juventus a perdu trois rencontres, soit autant que toute la saison 2017-2018 et une de moins que lors du titre l’année passée. Faire tomber la Juventus est donc possible.

Le premier coup de la Lazio

On l’a dit plus haut, les Laziale sont étonnants cette année. L’équipe de Simone Inzaghi a été la première à faire tomber la Vieille Dame le 7 décembre 2019. Au Stade Olympique de Rome, les Juventini dominent outrageusement (60% de possession de balle) et ouvrent même la marque par Ronaldo avant la demi-heure de jeu (25e). Mais, peu avant la pause, les hommes de Sarri se décomposent et subissent les foudres adverses. Luiz Felipe égalise sur un service de Luis Alberto (45e +1). La nervosité gagne les rangs turinois, Cuadrado écope d’un carton rouge (69e) et la Vieille Dame s’écroule et prend deux buts. Le premier est l’oeuvre de Sergej Milinković-Savić (74e) et le second en toute fin de match par Caicedo (90e +5), Ciro Immobile se permettant même de ne pas convertir un penalty (79e).

Le plan de la Lazio était clair. Les deux attaquants qu’étaient Correa et Immobile avaient pour but d’empêcher les transmissions des milieux de terrain et notamment de Miralem Pjanic. Les Romains devaient aussi vite relancer vers l’avant vers le -très- rapide Lazzari. Lors de cette rencontre, la bande d’Immobile était aligné en 3-5-1-1 et réussissait à bloquer parfaitement Blaise Matuidi et Alex Sandro. La blessure de Bentancur, juste avant la pause, a aussi fait beaucoup de mal à la Juve puisqu’il avait été le meilleur sur la pelouse jusqu’alors. « En réalité, certains signaux inquiétants étaient déjà arrivés du même niveau que Sassuolo », écrivait le lendemain la Gazzetta dello Sport en faisant référence à une défense pas si imprenable que cela et à une grosse difficulté dans la gestion d’un avantage au tableau d’affichage.

Gattuso fait mal à son ancienne ennemie

Entre la défaite à l’Olimpico et celle au San Paolo, les Juventini subissent un autre revers : en Supercoupe d’Italie contre les Laziale, encore, au King Saud University Stadium à Riyad, en Arabie Saoudite (3-1). Mais revenons à la rencontre contre Naples. Lors de cette rencontre, la donne est relativement différente. Pour commencer, ce sont les hommes de Gennaro Gattuso, nommé un peu plus d’un mois à Naples en remplacement d’un Carlo Ancelotti en bout de souffle, qui ont une possession de balle légèrement favorable (51,2%). Les Bianconeri subissent quinze frappes et n’en tentent que huit, et le pire dans tout cela, c’est qu’ils n’obtiennent que deux petits corners. À la pause, le score est nul et vierge.

Peu après l’heure de jeu, Piotr Zielinski ouvre la marque (63e) alors que Lorenzo Insigne double la mise à quatre minutes du terme (86e). En toute fin de rencontre, Cristiano Ronaldo, l’homme des grands matches, réduit l’écart (90e). « Ringhio remonte et maintient le championnat ouvert avec des buts de Zielinski et Insigne. Le but habituel de Ronaldo ne sauve pas l’entraîneur très contesté de la Juventus », raconte le journal au papier rose le lundi 27 janvier alors que Sarri commence à être dans une véritable tempête alors que le fond de jeu de la Juve reste inexistant. La défense reste en cause puisqu’à ce moment-là, elle a encaissé 21 buts soit près du double de l’année précédente (12).

Les trois de devant (Dybala, Higuain et CR7) commencent à être critiqués puisqu’ils ne pressent pas toujours et qu’ils deviennent un « luxe trop cher ». Cette victoire du Napoli est autant une défaite de la Juve avec des erreurs (Matuidi, Szczęsny et Cuadrado) qu’une masterclass de Gattuso. Le coach du Napoli était privé de son épine dorsale : Koulibaly, Allan, Mertens et a fait des choix forts avec notamment l’Allemand Diego Demme. « Le chef-d’œuvre était tactique, pour la façon dont il a fermé les transmissions des Bianconeri, pour la façon dont il a occupé le terrain et géré la bataille », poursuit la GdS.

L’inattendue Hellas Vérone

C’est probablement la défaite la plus inattendue de la saison pour les hommes de Maurizio Sarri. Le 8 février dernier, les Juventini sont en déplacement du côté de Vérone pour affronter le Hellas. Les hommes d’Ivan Jurić arrivent avec une sorte de 3-4-3 avec un numéro dix (Matteo Pessina) en soutien de Fabio Borini et de Mattia Saccagni. Une nouvelle fois, la Juve fait quasiment possession égale avec son adversaire (seulement 53,7% pour Ronaldo et consorts) et subit un nombre de frappes hallucinant (16). Les Juventini frappent beaucoup aussi (15), mais ne cadrent pas assez (3). La rencontre est plutôt calme et on se dirige vers une victoire de la Juve après le but de CR7 peu après l’heure de jeu (65e).

Mais on revient une nouvelle fois à cette mauvaise gestion de l’avance puisque Borini égalise peu après (76e). En toute fin de rencontre, la tension est palpable et Leonardo Bonucci effectue une main dans la surface. L’arbitre désigne le point de penalty et Pazzini, entré en jeu juste avant, ne se fait pas prier et offre la victoire à Vérone (86e). « Sarri rechute à Vérone », avance la Gazzetta avant de poursuivre : « une équipe de Vérone fatale pour tout le monde. Cette fois, la Juventus va tomber et c’est à n’y a rien à comprendre. Le gang de Juric était supérieur en termes de rythme, de détermination, d’agressivité et même de jeu ». Ambiance.

Rudi Garcia doit et va s’en inspirer

Rudi Garcia connaît bien la Juventus pour l’avoir affrontée avec l’AS Roma plusieurs fois. Si on s’en réfère aux derniers matches, le coach français a déjà commencé par travailler le match contre la Juve puisqu’il a mis en place un système avec trois défenseurs et un milieu à quatre renforcé. Sur les trois défaites, deux ont été subies contre des équipes positionnées en 3-4-3 ou en 3-5-2 (3-5-1-1 pour la Lazio avec un Correa derrière Immobile). Avec la vitesse sur les côtés de Martin Terrier et de Toko Ekambi, en plus de Moussa Dembélé, les latéraux de Sarri pourraient subir et se retrouver dépassés. Il convient de ne pas oublier qu’Houssem Aouar peut jouer dans les trois de devant tout comme au milieu de terrain, dans un double-pivot extrêmement technique.

A priori, Garcia fait beaucoup de vidéo et la solution contre la Juventus, comme expliqué plus haut, est de mettre du rythme et de l’engagement là où la Juventus peine et préfère ne pas trop être bousculée. En tentant, à trois derrière, d’isoler Dybala (ou Douglas Costa), Higuain et CR7, les Rhodaniens feraient un grand pas vers une rencontre sans encaisser de buts, ce qui est toujours favorable à l’aller en Ligue des Champions. Enfin, plus le temps avancera, plus la Juventus va commencer à trembler, il faudra alors être efficace et cadrer le plus de tentatives possible contre une équipe qui laisse des occasions de tirer.

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