La chanteuse sénégalaise Amy Collé Dieng a été interpellée après avoir tenu des propos critiques envers le président Macky Sall dans un enregistrement audio diffusée sur internet quelques jours après les élections législatives. Si la presse nationale s’est largement saisie du sujet, un retentissement médiatique international s’en est suivi. RFI, SLATE ou encore JEUNE AFRIQUE sont les premiers mais d’autres journaux, blogs et autres sites internet notamment africains, ont également traité l’information. Voici un échantillon :
RFI – SÉNÉGAL: LA CHANTEUSE AMY COLLÉ DIENG INCULPÉE ET PLACÉE SOUS MANDAT DE DÉPÔT
Au Sénégal, la chanteuse Amy Collé Dieng a été inculpée mardi 8 août en fin d’après-midi pour offense au chef de l’Etat et diffusion de fausses nouvelles et placée sous mandat de dépôt. L’artiste a été arrêtée jeudi soir 3 août après la diffusion sur internet d’un enregistrement sonore dans lequel elle critique le chef de l’Etat Macky Sall, qu’elle qualifie notamment de « sournois » et de « lézard ». Elle risque de 6 mois à 3 ans de prison.
La chanteuse a passé sa première nuit au camp pénal des femmes de Dakar. Selon son avocat, Amy Collé Dieng a été arrêtée pour des raisons politiques en plein contexte post-électoral alors qu’elle s’était exprimée dans un cadre privé. Ciré Clédor Ly dénonce une détention arbitraire et a déposé une demande de mise en liberté d’office. Il remet en question l’existence même de la loi sur l’offense au chef de l’Etat.
« Ce qui est important pour moi, en tant que juriste, c’est que le débat soit lancé sur l’abrogation de la loi sur l’offense au chef de l’Etat, qui n’est pas compatible avec les dispositions du Pacte international sur les droits civils et politiques et qui en fait n’a pas sa place dans une société démocratique », témoigne-t-il.
Une autre personne a été inculpée aux côtés d’Amy Collé Dieng, il s’agit d’un homme soupçonné d’avoir diffusé l’enregistrement de l’artiste hors de son cadre d’origine, un groupe privé Whatsapp utilisé par des sympathisants de l’ex-ministre Karim Wade. Les avocats de l’artiste affirment avoir demandé, avant ce placement sous mandat de dépôt, la clémence du ministre de la Justice sénégalais, demande restée pour le moment sans réponse.
Pour le procureur de Dakar les propos d’Amy Collé Dieng sont « répréhensibles », et sont susceptibles d’être « punis par les dispositions du Code pénal ».
SLATE – SÉNÉGAL: UNE CHANTEUSE INTERPELLÉE POUR « OFFENSE » AU CHEF DE L’ETAT
La a chanteuse sénégalaise Amy Collé Dieng a été interpellée pour « offense » au chef de l’Etat, après des propos contre le président Macky Sall dans une vidéo diffusée sur internet quelques jours après les élections législatives, a-t-on appris vendredi de sources policière et administrative.
Amy Collé Dieng, chanteuse de « mbalakh », musique sénégalaise basée sur les percussions, a été arrêtée jeudi soir à Dakar par la police, a indiqué à l’AFP cette source policière.
Elle est accusé d’ »offense au chef de l’Etat et diffusion de fausses nouvelles », selon la même source policière.
Sa privation de liberté a été confirmée par un responsable administratif à Dakar s’exprimant sous couvert d’anonymat. Elle se trouvait toujours vendredi à la Division des investigations criminelles (DIC, police judiciaire), selon ce responsable administratif.
Selon une source proche de l’enquête, la chanteuse a affirmé après son interpellation appartenir à un groupe sur la messagerie WhatsApp et ses propos n’étaient pas destinés à être rendus publics.
Dans un enregistrement sonore diffusé jeudi sur des sites d’informations et sur les réseaux sociaux, la chanteuse s’est montrée favorable à l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), un des leaders de l’opposition lors des élections législatives du 30 juillet, et critique envers le président Sall.
Elle a accusé le chef de l’Etat sénégalais de « manoeuvrer dans l’ombre » pour accomplir ses desseins et d’être un « saï-saï » (« coquin » en langue wolof).
Elle lui a également reproché de n’avoir « rien fait dans le pays » depuis son élection en 2012 et d’avoir « volé les élections » législatives du 30 juillet. Elle a en outre dénoncé la gestion par le pouvoir du scrutin, marqué par d’importants problèmes d’organisation.
Après la diffusion de la vidéo, les autorités ont « mis à ses trousses » des enquêteurs, dont des policiers en civil, qui l’ont interpellée, a indiqué à l’AFP le responsable administratif.
Quatre personnes – trois femmes et un homme – ont été inculpées début juin pour « diffusion d’image contraire aux bonnes m½urs et d’associations de malfaiteurs » et placées en détention préventive à la suite de la diffusion d’un photomontage jugé offensant pour le président Macky Sall sur la messagerie WhatsApp. Le photomontage montre le visage du chef de l’Etat superposé au corps d’un homme nu.
L’arrestation d’Amy Collé Dieng survient après les élections législatives du 30 juillet dont les résultats officiels définitifs sont attendus vendredi.
Un total de 165 sièges à l’Assemblée nationale étaient à pourvoir à l’issue de ces élections pour lesquelles la majorité a revendiqué une large victoire.
La coalition du maire de Dakar, Khalifa Sall, en prison pour détournement de fonds présumé, estime avoir remporté la capitale et a annoncé qu’elle allait introduire des recours.
Le Sénégal, un des rares pays africains à n’avoir connu aucun coup d’Etat depuis son indépendance en 1960, et qui a vécu deux alternances pacifiques, en 2000 et en 2012, est souvent vanté comme un modèle de démocratie sur le continent.
JEUNE AFRIQUE – SÉNÉGAL : DÉTENTION PROVISOIRE POUR AMY COLLÉ DIENG, ACCUSÉE D’AVOIR CRITIQUÉ MACKY SALL
Poursuivie pour « offense au chef de l’État » et « diffusion de fausses nouvelles », la chanteuse Amy Collé Dieng a été placée mardi 8 août sous mandat de dépôt, après avoir été présentée à un juge d’instruction.
La jeune femme avait été interpellée jeudi 3 août par la Division d’investigations criminelles (DIC) dans le quartier du Plateau, à Dakar. Une arrestation décidée plus tôt par le Procureur de la République, après la diffusion sur des sites d’information sénégalais d’un enregistrement audio où on l’entend critiquer le président Macky Sall.
Dans cet enregistrement extrait d’une conversation sur la messagerie instantanée Whatsapp, Amy Collé Dieng déclare en wolof que « le chef de l’État est un bandit froid, un manipulateur qui emprisonne les innocents et est prêt à tout pour garder le pouvoir ». « J’appelle les Sénégalais à se lever contre la tyrannie du président Macky Sall », conclue-t-elle.
Ces propos lui valent aujourd’hui d’être placée en détention provisoire pour « offense au chef de l’État » et « diffusion de fausses nouvelles ». Deux délits passibles respectivement de six mois à deux ans de prison et d’un à trois ans de prison selon le code pénal sénégalais.
Une détention provisoire jugée « arbitraire »
Du côté de la défense, on s’insurge contre cette détention provisoire jugée « arbitraire ». « Il existe en effet une disposition juridique, qui interdit le placement sous mandat de dépôt pour des peines inférieures à trois ans de prison, précise son avocat Me Cledor Ly. C’est pourquoi nous avons déposé une demande de libération d’office pour détention arbitraire. »
QU’ENTEND LE JUGE PAR « DIFFUSION DE FAUSSES NOUVELLES » DANS CETTE AFFAIRE ?
Sur le fond de l’affaire, celui-ci évoque une mauvaise traduction des propos d’Amy Collé Dieng. « La langue wolof est très imagée, estime ainsi son avocat. Le sens d’un mot peut ainsi largement différer suivant l’interlocuteur, ce qui peut donner lieu à des sur-interprétations. Et puis, il faudra aussi nous expliquer ce que le juge entend par diffusion de fausses nouvelles dans cette affaire. »
Au Sénégal, la procédure engagée contre Amy Colé Dieng n’est pas un cas isolé. Depuis plusieurs années, des affaires similaires défraient régulièrement la chronique. En juin dernier, quatre personnes avaient été placées en détention provisoire après avoir diffusé un photomontage mettant en scène un homme nu avec le visage de Macky Sall. Les hommes politiques sont également touchés, à l’image de Samuel Sarr et de El Hadj Amadou Sall, arrêtés pour «offense au chef de l’État ».
L’EXPRESS – SÉNÉGAL: UNE CHANTEUSE INTERPELLÉE POUR « OFFENSE » AU CHEF DE L’ETAT
Dakar – La chanteuse sénégalaise Amy Collé Dieng a été interpellée pour « offense » au chef de l’Etat, après des propos contre le président Macky Sall dans une vidéo diffusée sur internet quelques jours après les élections législatives.
Amy Collé Dieng, chanteuse de « mbalakh », musique sénégalaise basée sur les percussions, a été arrêtée jeudi soir à Dakar par la police, a indiqué à l’AFP une source policière.
Elle est accusé d’ »offense au chef de l’Etat et diffusion de fausses nouvelles », selon la même source.
Le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, a mis en garde dans la soirée les « personnes mal intentionnées qui utilisent les réseaux sociaux et autres sites internet pour diffuser des images ou propos obscènes, injurieux et même à caractère ethnique ».
Une « mise en demeure est adressée » aux « auteurs de tels manquements (…) aux fins de mettre un termes à ces agissements répréhensibles, sous peine de poursuites judiciaires », a averti le procureur dans un communiqué.
Amy Collé Dieng se trouvait toujours en garde à vue vendredi soir à la Division des investigations criminelles (DIC, police judiciaire), selon un responsable administratif s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
La chanteuse a affirmé après son interpellation appartenir à un groupe sur la messagerie WhatsApp et ses propos n’étaient pas destinés à être rendus publics, selon une source proche de l’enquête.
Dans un enregistrement sonore diffusé jeudi sur des sites d’informations et sur les réseaux sociaux, la chanteuse s’est montrée favorable à l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), un des leaders de l’opposition lors des élections législatives du 30 juillet, et critique envers le président Sall.
Elle a accusé le chef de l’Etat sénégalais de « manoeuvrer dans l’ombre » pour accomplir ses desseins et d’être un « saï-saï » (« coquin » en langue wolof).
Elle lui a également reproché de n’avoir « rien fait dans le pays » depuis son élection en 2012 et d’avoir « volé les élections » législatives du 30 juillet. Elle a en outre dénoncé la gestion par le pouvoir du scrutin, marqué par d’importants problèmes d’organisation.
Après la diffusion de la vidéo, les autorités ont « mis à ses trousses » des enquêteurs, dont des policiers en civil, qui l’ont interpellée, a indiqué à l’AFP le responsable administratif.
Quatre personnes –trois femmes et un homme– ont été inculpées début juin pour « diffusion d’image contraire aux bonnes moeurs et d’associations de malfaiteurs » et placées en détention préventive à la suite de la diffusion d’un photomontage jugé offensant pour le président Macky Sall sur la messagerie WhatsApp. Le photomontage montre le visage du chef de l’Etat superposé au corps d’un homme nu.
L’arrestation d’Amy Collé Dieng survient après les élections législatives du 30 juillet dont les résultats officiels définitifs sont attendus vendredi.
Un total de 165 sièges à l’Assemblée nationale étaient à pourvoir à l’issue de ces élections pour lesquelles la majorité a revendiqué une large victoire.
La coalition du maire de Dakar, Khalifa Sall, en prison pour détournement de fonds présumé, estime avoir remporté la capitale et a annoncé qu’elle allait introduire des recours.
Le Sénégal, un des rares pays africains à n’avoir connu aucun coup d’Etat depuis son indépendance en 1960, et qui a vécu deux alternances pacifiques, en 2000 et en 2012, est souvent vanté comme un modèle de démocratie sur le continent.
VOAFRIQUE – UNE CHANTEUSE INTERPELLÉE APRÈS DES PROPOS CRITIQUES CONTRE MACKY SALL AU SÉNÉGAL
La chanteuse sénégalaise Amy Collé Dieng a été interpellée après avoir tenu des propos critiques envers le président Macky Sall dans une vidéo diffusée sur internet quelques jours après les élections législatives, a-t-on appris vendredi de sources policière et administrative.
Amy Collé Dieng, chanteuse de « mbalakh », musique sénégalaise basée sur les percussions, a été arrêtée jeudi soir à Dakar par la police, a indiqué à l’AFP cette source policière, sans préciser les raisons de l’arrestation.
Sa privation de liberté a été confirmée par un responsable administratif à Dakar s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Dans un enregistrement sonore diffusé jeudi sur des sites d’informations, la chanteuse s’est montrée favorable à l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), un des leaders de l’opposition lors du scrutin du 30 juillet, et critique envers le président Sall.
Elle a notamment dénoncé la gestion par le pouvoir du scrutin, marqué par d’importants problèmes d’organisation.
Après la diffusion de la vidéo, « le procureur de la République s’est auto-saisi » puis a mis la police « aux trousses » de l’artiste, rapporte vendredi le quotidien pro-gouvernemental Le Soleil. Le journal parle de « propos irrespectueux » et « offensants » contre le chef de l’Etat.
Quatre personnes – trois femmes et un homme – ont été inculpées début juin pour « diffusion d’image contraire aux bonnes moeurs et d’associations de malfaiteurs » et placées en détention préventive à la suite de la diffusion d’un photomontage jugé offensant pour le président Macky Sall sur la messagerie WhatsApp. Le photomontage montre le visage du chef de l’Etat superposé au corps d’un homme nu.
L’arrestation d’Amy Collé Dieng survient après les élections législatives du 30 juillet dont les résultats officiels définitifs sont attendus vendredi.
Un total de 165 sièges à l’Assemblée nationale étaient à pourvoir à l’issue de ces élections pour lesquelles la majorité a revendiqué une large victoire.
La coalition du maire de Dakar, Khalifa Sall, en prison pour détournement de fonds présumé, estime avoir remporté la capitale et a annoncé qu’elle allait introduire des recours.
Le Sénégal, un des rares pays africains à n’avoir connu aucun coup d’Etat depuis son indépendance en 1960, et qui a vécu deux alternances pacifiques, en 2000 et en 2012, est souvent vanté comme un modèle de démocratie sur le continent.
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