“Article 58 de la Constitution du Sénégal : ” La constitution garantit aux partis politiques qui s’opposent à la politique du gouvernement le droit de s’opposer”.
“Malgré ces dispositions clairement contenues dans notre charte fondamentale, le Président Macky Sall avouait clairement son projet dictatorial, le 16 avril 2015, lors d’une conférence de presse tenue à Sokone, à l’occasion d’une tournée politique, en ces termes : “Amenez des gens d’où qu’ils viennent avec n’importe quel moyen. Nous allons réduire l’opposition à sa plus simple expression. Ça va continuer”.
C’est ainsi que, depuis son accession au pouvoir en 2012, le Président Macky Sall s’acharne à anéantir toute possibilité d’alternance politique en instrumentalisant le pouvoir judiciaire et parlementaire à défaut d’obtenir un ralliement politique inconditionnel des leaders de l’opposition.
Le premier acte, dans ce sillage, consistait en la liquidation de l’opposition politique qui, en cette période, pouvait sérieusement menacer le pouvoir de Macky Sall, en l’occurrence, le Parti démocratique sénégalais qui venait de perdre le pouvoir. C’est ainsi que Karim Meissa Wade, qui apparaissait comme le candidat désigné de ce parti, a été́ arbitrairement emprisonné, jugé, et condamné, ce qui lui a fait perdre ses droits politiques. Le régime l’a ensuite contraint à l’exil au Qatar depuis bientôt six ans.
Ce fut ensuite, en 2017, au tour du maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, d’être accusé, arrêté́, jugé et condamné sous le prétexte de diverses infractions portant sur des deniers publics, entraînant la perte de son mandat de député et la révocation, par décret, de ses fonctions de maire légitimement élu.
Les décisions rendues par la Cour de Justice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Comité des droit de l’homme de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont conclu plus tard que les droits de Karim Maissa WADE et Khalifa SALL n’avaient pas été respectés. Parmi ceux-ci, le droit à La Défense, la détention arbitraire, la violation de droits politiques et le droit à un procès équitable, si bien que pour l’affaire Khalifa Sall , la cour de justice de la CEDEAO a condamné l’Etat du Sénégal à lui allouer des dommages intérêts, et pour ce qui concerne Karim Meissa Wade, le comité des droits de l’homme des Nations Unies a jugé son procès à la CREI inéquitable, faute de voie de recours en appel. Le Groupe de travail avait quant à lui conclu à une détention arbitraire.
Aucune de ces deux décisions n’a été respectée par le régime de Macky Sall en violation de ses engagements internationaux.
En 2019, les sieurs Karim Meissa Wade et Khalifa Ababacar Sall étaient perçus par le Président Macky Sall comme une menace pour l’obtention par lui d’un second mandat. Ces derniers ont été privés de leurs droits électoraux et Idrissa Seck, deuxième de l’élection présidentielle, a rejoint la coalition au pouvoir. Cette conjonction de circonstances fait de Ousmane Sonko, député à l’Assemblée nationale, arrivé troisième à la présidentielle, une sérieuse entrave aux tentatives illégales et antidémocratiques de monarchisation du Sénégal par Macky Sall et son régime.
La tentative de liquidation de Ousmane Sonko, farouche opposant, entre en droite ligne de l’accomplissement de ce dessein anti-démocratique déroulé depuis 2012. Les conséquences tragiques qui en ont découlé sont donc de l’unique, pleine et entière responsabilité du Président Macky Sall.”
Extrait Mémorandum du M2D
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