La grande coalition de l’opposition est un projet mort-né. Car, avant son lancement et même après, il y a eu des départs. Un échec, selon certains pourfendeurs. Mais, pour le maire de Mermoz Sacré-Coeur, invité de l’émission Jury du dimanche, ce 12 septembre, « ce n’est que la vitalité de la démocratie ».
Cependant, Barthélemy Dias a précisé: « le plus important est qu’on n’a pas le droit de servir aux Sénégalais des détails. Restons concentrés sur l’essentiel. Nous avons cherché à construire la plus grande coalition possible pour le bien des Sénégalais mais la réalité politique nous a conduits à cette situation que nous vivons présentement et pour moi, ce sont des détails ».
Avant de poursuivre : « J’encourage le Président Abdoulaye Wade, Bougane Gueye Dani et leurs alliés. Mais ils doivent tous comprendre, et nous aussi, que nous avons un seul adversaire : le président Macky Sall. Je refuse de critiquer qui que ce soit qui se dit être opposant du Chef de l’Etat. La dernière fois que j’ai parlé avec Karim Wade remonte en 2017. Et c’était à la veille de la mise en place de la coalition pour les élections législatives où, au finish, on s’est retrouvé avec Khalifa Sall, tête de liste Mankoo Taxawu Sénégal « .
« Je reste convaincu que si Wade était le seul aux commandes… »
À l’en croire, Karim Wade sait très bien ce qui s’est passé. « Le reste n’est pas important parce que c’est du passé. Je peux vous dire que Abdoulaye Wade et je reste convaincu que s’il était le seul aux commandes, parce que Wade reste un homme politique, je crois qu’on serait ensemble. C’est tout ce que je peux dire. Je ne peux pas aller trop loin. Abdoulaye Wade n’est pas aux commandes. Est-ce que ce serait Karim Wade ? Je dis seulement par devoir de responsabilité et de vérité aux Sénégalais, on ne peut pas dire qu’on s’oppose à Macky Sall et on pense à autre chose qu’à opposer à Macky Sall « , souligne-t-il.
Pour Barthélemy Dias, « on n’est pas là pour faire rayonner ou faire briller qui que ce soit y compris Khalifa Sall et Ousmane Sonko. Ils sont des leaders de partis politiques, ils ont leur appareil politique, ils vont se battre pour pouvoir exister. Quiconque veut exister au Sénégal doit comprendre que le combat se passe au Sénégal. Et il faut être au Sénégal et se battre au Sénégal. Il faut qu’on se comprenne. On est en politique. Je ne vois pas pourquoi au lieu de parler aux Sénégalais de leurs problèmes qu’on doit venir exposer aux Sénégalais nos problèmes à nous ».
Il argue ainsi : « Nous devons tous faire face au président Macky Sall qui, aujourd’hui, cherche à briguer un troisième mandat. Et ces élections locales constituent pour nous le premier tour de l’élection présidentielle de 2024. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour garder Bougane Guèye Dany. C’est comme mon ami Thierno Bocoum. Jusqu’à présent, je pense que nous devons être en mesure de nous donner la main ».
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