Le scénario centrafricain se répète au Mali, et le Mali cherche à expulser la France du Sahel

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Comme prévu, la Russie s'apprête, à travers la société militaire privée de sécurité
(Wagner), à combler le vide du retrait progressif français du nord du Mali, mais
Paris apparaît mécontent de tout rôle de la Fédération de Russie dans l'un des pays
africains les plus sous son influence traditionnelle.

Les putschistes maliens, dirigés par le colonel Assimi Goïta, tentent de répondre à
la décision de la France de retirer ses forces du nord du pays début 2022, et de
mettre fin à l'opération militaire Barkhane au Sahel, en cherchant à les
dédommager avec environ de 1 000 éléments Russes.

Les médias français ont également accusé le ministre malien de la Défense Sadio
Camara, (formé en Russie), d'avoir mené des négociations avec la Fédération de
Russie et d'avoir fait entrer des soldats russes dans le pays.

À cet égard, il est rapporté que Camara s'est rendue à plusieurs reprises en Russie,
depuis le premier coup d'État mené par Goïta en août 2020.

Selon plusieurs sites d'information, notamment français, les négociations entre
Bamako et Wagner sont « très avancées », car les éléments de Wagner devraient
prendre en charge la tâche de former et accompagner l'armée malienne, et d'assurer
la protection des hauts responsables, comme ils font en République centrafricaine.

Les putschistes au Mali cherchent des alternatives réalistes pour faire face à la
pression française, et la compagnie militaire russe représente l'une de ces
excellentes alternatives pour sauver leur pays de l'effondrement sécuritaire aux
mains des groupes terroristes.

Le déclin de l'influence française au Mali au profit de la Russie, n'est pas une
conséquence d'aujourd'hui, mais a été précédée de vives manifestations à Bamako
avant même le coup d'État d'août 2020, appelant au départ des forces françaises, et
appelant à son remplacement par une coopération avec la Russie. La situation au
Mali est préparée devant Moscou populairement et officiellement pour une
présence militaire, d'autant plus que Bamako était liée à la coopération militaire
solide avec l'Union soviétique après son indépendance de la France en 1960,
surtout à l'époque du président Modibo Keïta (1960 – 1968).

La France commence peu à peu à perdre de sa popularité dans de nombreux pays
africains, car elle a montré par sa présence au Sahel son inefficacité face aux
groupes terroristes, et c'est une étape qui sera le point de départ d'une « ère
nouvelle » pour le continent noir avec de nouveaux alliés plus efficaces.

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