Guinée équatoriale : Des Sénégalais risquent l’expulsion

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Depuis le 20 octobre 2022, la Guinée équatoriale s’est lancée dans une politique de durcissement de sa politique migratoire. Malabo a décidé de fermer ses frontières terrestres et de mettre en place une vaste opération d’expulsions d’étrangers.

« Conformément aux directives du gouvernement (…), les forces de sécurité ont lancé depuis le 20 octobre, de vastes opérations de contrôle et d’expulsions des étrangers en situation irrégulière », a annoncé le 26 octobre, dans un communiqué adressé aux Camerounais résidant en Guinée équatoriale, le consul du Cameroun à Malabo, Toundi Richard.

Selon les médias locaux, le pays a décidé de fermer ses frontières terrestres à partir du 31 octobre et de les rouvrir après les élections du 20 novembre prochain.

Jeudi dernier, la Radio Television Guinea Equatorial a indiqué qu’« afin de garantir le bon déroulement des élections, le ministre de la Défense et de la Sécurité de l’État a demandé aux forces armées équato-guinéennes d’être extrêmement vigilantes aux frontières terrestres et maritimes et aux barrières ».

Par ailleurs, la Guinée équatoriale procède souvent à des expulsions d’étrangers. Le 29 avril dernier, l’ONG Amnesty International, a indiqué qu’« entre le 30 octobre 2021 et début décembre 2021, le gouvernement de Guinée équatoriale a lancé une campagne contre les migrant•e•s et mené des raids dans des grandes villes comme Malabo, Bata, Mongomo et Ebibeyin ».

Ces expulsions sont souvent accompagnées de brutalités policières. Selon la même source, « les membres des forces de sécurité ont arrêté dans la rue des personnes qui avaient, d’après eux, des ‘‘traits du visage d’origine africaine étrangère’’ et ont exigé de voir leurs papiers d’identité. Ceux qui n’avaient pas leurs documents sur eux ont été immédiatement arrêtés et placés en détention, souvent sans tenir compte de leur situation au regard de la législation sur l’immigration ».

À la lumière de cette situation, il n’est pas exclu que des Sénégalais fassent partie de ces expulsions. En avril dernier, Amnesty International nous annonçait que « plus de 500 personnes – principalement des ressortissants du Cameroun, du Nigéria, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, de la République centrafricaine, du Tchad et du Mali – ont été arrêtées dans plusieurs villes du pays. Des dizaines d’entre elles ont affirmé avoir été rouées de coups et maltraitées lors de leur arrestation et de leur détention ».

Enfin, Rfi nous renseigne qu’avec une production moyenne de plus de 400 000 barils jour, la Guinée équatoriale, troisième pays producteur de pétrole d’Afrique, reste un eldorado pour de nombreux migrants. Sur les 600 000 habitants que compte le pays, le tiers est originaire de l’étranger.

 

Rewmi

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