La chaîne Al Jazeera a rapporté que le président iranien Ebrahim Raïssi et le ministre des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian ont perdu la vie dans un accident d’hélicoptère. Les secouristes ont retrouvé l’appareil tôt lundi matin, heure locale, sans aucun signe de vie parmi les passagers.
Selon les médias d’État, l’hélicoptère transportant les deux hauts responsables s’est écrasé dans une région montagneuse du nord-ouest du pays, enveloppée de brouillard épais. Des images télévisées montraient des débris en flammes sur le site du crash. Pirhossien Koulivand, chef de la Société du Croissant-Rouge iranien, a confirmé à la télévision d’État qu’il n’y avait « aucun signe de vie parmi les passagers » après avoir localisé l’épave.
L’accident est survenu vers 13 heures, heure locale, dimanche, près de la ville de Varzaghan. Le président Raïssi, âgé de 63 ans, et le ministre des Affaires étrangères se rendaient à une inauguration d’un projet de barrage conjoint avec l’Azerbaïdjan et devaient rencontrer le président azerbaïdjanais. Les équipes de secours ont fouillé la zone montagneuse pendant plus de dix heures, interrompant temporairement les recherches aériennes en raison des mauvaises conditions météorologiques. Des soldats à pied, des commandos d’élite des Gardiens de la Révolution et 40 équipes de secours ont été déployés pour localiser le site du crash.
Pirhossien Koulivand a déclaré que « la situation est très mauvaise » et que « les nouvelles ne sont pas bonnes ». Les secouristes ont également rapporté une forte odeur de brûlé sur les lieux.
Sous le régime théocratique iranien, Ebrahim Raïssi est la deuxième personnalité la plus puissante après le guide suprême, Ali Khamenei, et est souvent perçu comme un potentiel successeur. L’accident survient dans un contexte de tensions croissantes pour l’Iran, tant sur le plan international avec le conflit prolongé avec Israël, exacerbée par une attaque du Hamas le 7 octobre, que sur le plan intérieur avec une colère populaire croissante contre le régime clérical et une économie ravagée par la corruption et les sanctions.
En cas de décès du président, le vice-président est censé prendre la relève, avec des élections devant être organisées dans les 50 jours, comme le souligne Ali Vaez du Groupe de crise international.
Le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, jouait un rôle clé dans la diplomatie régionale, ayant récemment rencontré des dirigeants de groupes militants soutenus par l’Iran, et participait à des pourparlers indirects avec les États-Unis pour tenter de désamorcer les tensions et discuter de la levée des sanctions liées au programme nucléaire iranien.
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