À la suite de la récente victoire de la coalition Diomaye-Président lors de l’élection présidentielle, la question de la dissolution de l’Assemblée nationale a été mise en avant. Interrogé sur ce sujet lors de l’émission « Jury du Dimanche » de ce dimanche 19 mai 2024 sur les ondes de Iradio, Guy Marius Sagna a exprimé son avis sur la nécessité de cette dissolution. Selon lui, « c’est une obligation, c’est une nécessité, parce que les réformes, les ruptures sur lesquelles Pastef et la coalition Diomaye-Président ont battu campagne, ces ruptures-là ne peuvent pas être apportées par des députés appartenant à des coalitions qui n’ont pas battu campagne sur ces mesures. Donc ces députés-là ne défendront pas, ne voteront pas pour ces ruptures que le peuple sénégalais attend. Donc nécessairement, c’est une logique, il faut aller vers des élections législatives pour que le peuple sénégalais dise ce qu’il veut. »
Cette déclaration de Sagna intervient à un moment où le Premier ministre Ousmane Sonko se prépare à présenter sa déclaration de politique générale devant les députés. Certains se demandent si la proposition de dissolution de l’Assemblée nationale signifie que Sonko éviterait cette déclaration devant une Assemblée où sa coalition est minoritaire. Sagna clarifie cette situation en affirmant : « Non, absolument pas. Ce n’est pas ce qui est dit. D’ailleurs, le Premier ministre au Sénégal a maximum 90 jours pour faire sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Je crois que dans ces 90 jours, il y a déjà 30 jours, d’accord ? Un peu plus de 30 jours qui sont déjà épuisés et il reste 60 jours. Vous conviendrez avec moi qu’on ne peut pas du tout organiser des élections législatives en 60 jours. Donc, loin de la prétention de Pastef de dire qu’il n’y aura pas de déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko. Ce n’est pas du tout ce qui est dit. »
Concernant la possibilité d’une motion de censure, Guy Marius Sagna se montre serein : « Je n’y réfléchis pas, je n’y pense pas, je n’éprouve aucune crainte. Je n’essaie même pas de me mettre en position de réfléchir sur s’ils vont l’utiliser ou pas. Et quand le Premier ministre ira à l’Assemblée nationale, ce qui arrivera est que le peuple sénégalais, qui en définitive est le souverain, est le seul souverain qui prendra une décision et saura quelle posture prendre en fonction de ce qui arrivera à l’Assemblée nationale. S’il y a une motion de censure, ce qui va se passer, c’est que le président Bassirou Diomaye Faye va nommer un nouveau gouvernement. C’est tout. En attendant qu’on organise d’autres élections législatives. »
Avec Emedia.
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