Publié par L’ancien Haut commandant de la gendarmerie, le général Moussa Fall, est au cœur d’une double plainte déposée par Ibrahima Diagne, ancien commandant du deuxième escadron de la garde présidentielle, actuellement incarcéré à la prison de Rebeuss. Les accusations portent sur des faits graves : kidnapping, harcèlement, tortures, ainsi qu’une procédure disciplinaire prétendument irrégulière ayant conduit à la radiation d’Ibrahima Diagne et à son arrestation musclée en février dernier en Casamance.
Les accusations en détail
D’après L’Observateur, Ibrahima Diagne reproche au général Fall une série d’abus, dont des sévices corporels lors de son arrestation. Il affirme avoir été empêché de boire, d’uriner, et de se faire soigner durant son transfert vers Dakar. Une fois à la Section de recherches, il aurait été privé de soins médicaux et contraint de rester plusieurs jours sans pouvoir prier ni prendre un bain, malgré des blessures visibles.
Le plaignant vise également le commandant de la Section de recherches de Ziguinchor et évoque la possibilité que d’autres gendarmes soient impliqués. L’enquête a été ouverte sur ordre du procureur de la République, après un dépôt de plainte réalisé au commissariat de Rebeuss par l’intermédiaire de l’Administration pénitentiaire.
Un contexte marqué par des tensions
Ibrahima Diagne conteste les accusations ayant conduit à son emprisonnement, notamment une accusation de vol de 800 000 francs CFA en 2022 qu’il considère comme un « complot » orchestré par le général Fall. Il affirme avoir partagé sa cellule au Cap Manuel avec Diomaye Faye, aujourd’hui président du Sénégal, avant de bénéficier d’une grâce présidentielle en janvier 2024.
Cependant, à peine libéré, il aurait reçu un appel anonyme du général Fall, qui, selon lui, aurait menacé de le pourchasser. Quelques semaines plus tard, il était arrêté en Casamance dans des circonstances qu’il décrit comme violentes.
Des conséquences à venir
Ces révélations mettent en lumière des dysfonctionnements potentiels dans le traitement disciplinaire et judiciaire des militaires. Les déclarations d’Ibrahima Diagne, étayées par ses blessures et les témoignages possibles de codétenus, pourraient influencer le cours de l’enquête. La plainte, qui inclut des accusations de violations des droits humains, pourrait avoir des répercussions sur l’ancien Haut commandant et d’autres membres des forces de gendarmerie impliqués dans cette affaire.
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