Poursuivi pour escroquerie faux et usage de faux en écriture de banque, portant sur la somme de 4 millions de francs Cfa, Charles Ndiaye encourt la peine de 6 mois. Il sera fixé sur son sort, demain.
Le prévenu Charles Ndiaye court le risque de perdre son emploi si le Tribunal suit les réquisitions du Parquet. Charger de ramener les chéquiers au Directeur général, qui se trouve au Bloc des Madeleines pour les signatures avant de les déposer à la banque, il aurait extirpé 3 chèques barrés d’une valeur de 4 millions de francs Cfa ; ce jour-là, il n’a pas retiré directement l’argent. Il a choisi de recycler les chèques en achetant ainsi des timbres fiscaux pour un montant équivalent à la somme sus-indiquée auprès de la Cge.
Malheureusement, sa ruse a été très vite mise à nu. Car, les numéros de série de ces chèques remis par le comptable, ne sont pas conformes à ceux de la banque. Informé, son patron a saisi la police aux fins d’une enquête. Des investigations ont révélé que les écritures contenues sur les chèques portent les mentions du prévenu. Interpellé, Charles Ndiaye a nié les faits à lui reprochés. Ces dénégations sont battues en brèche par la banque, qui a confirmé que c’est bien le prévenu qui a procédé au retrait de ces chèques.
Entendue aussi dans le cadre de cette enquête, la comptable, qui a travaillé pendant 10 ans avec le mis en cause, a aussi témoigné à charge, en soutenant que les chèques portent bien la signature de Charles Ndiaye. Des témoins comme Mactar Diaw ont tous abondé dans le même sens. Incriminé pour les infractions d’escroquerie, de faux et usage de faux, il est placé sous mandat de dépôt le 31 août 2017.
Attrait hier devant la barre des flagrants délits pour ces infractions, le prévenu a réitéré ses dénégations. Il dit n’avoir jamais récupéré les chèques par procuration et précise que les écritures et les signatures qui s’y trouvent, ne sont pas les siennes. Il argue les à avoir acheminés sous une enveloppe et mis à la disposition du Directeur général.
Selon l’avocat de la partie civile, Me Abdou Dialy Kane, les faits de l’espèce sont établis. La robe noire trouve même que l’infraction d’abus de confiance peut être envisageable à son encontre. Car, selon lui, Charles Ndiaye a causé un préjudice à la société et violé le contrat qui le liait à l’entreprise. Et au regard de tout cela, il a sollicité la condamnation du prévenu en réclamant 5 millions de francs Cfa.
De l’avis du Parquet, Charles Ndiaye est un homme aguerri. 18 ans de service, il sait comment manipuler les chèques, a-t-il ajouté. Estimant que les délits d’escroquerie et de faux en écritures sont avérés, il a requis 6 mois de prison ferme à son encontre.
L’avocat de la défense, Me Moise Ndione, a demandé le renvoi de son client des fins de la poursuite sans peines ni dépens. Car, selon lui, le témoin Rokhaya Ndiaye n’est pas un graphologue pour reconnaitre les écritures de son client dont le professionnalisme n’est pas contesté. Mieux, ajoute-t-il, au moment de remplir ces chèques, la dame n’était pas préssente. L’affaire sera vidée ce matin.
Le Quotidien
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