Abdou Mbow, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, a réaffirmé lors d’une édition spéciale sur la chaîne TFM que le Président de la République, Macky Sall, n’est pas à l’origine du report de l’élection présidentielle. Cette déclaration intervient en réponse aux interrogations sur l’impact de cette décision sur la perception des réalisations antérieures du président, notamment en matière d’infrastructures, d’emploi et d’autres projets de développement.
Abdou Mbow a catégoriquement nié que le report de l’élection soit imputable à Macky Sall, arguant que l’histoire ne commence pas par le décret présidentiel. Il a souligné que face aux demandes de révision du processus électoral émanant de candidats écartés par le Conseil constitutionnel, le président avait invoqué l’article 92 de la Constitution pour refuser toute modification, affirmant l’impossibilité de recours contre les décisions du Conseil.
L’affaire a pris une autre tournure avec la mise en place par les députés d’une commission d’enquête parlementaire chargée d’enquêter sur des allégations de corruption au sein du Conseil constitutionnel, des accusations jugées très graves par Abdou Mbow. De plus, lorsque les députés ont proposé un projet de loi constitutionnel visant à fixer la date de l’élection au 15 décembre, le président Sall, selon Abdou Mbow, n’avait presque plus d’autre choix que d’annuler son décret convoquant le corps électoral, insistant sur le fait que le président n’était pas à l’origine du report de l’élection.
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Ce n’est vraiment pas une bombe. Abdou Mbow n’a fait remettre les choses à leur place. Oui ce n’est pas le président de la république qui a reporté la date du scrutin car il n’en a pas les prérogatives. C’est l’assemblée nationale ou des groupes parlementaires qui ont introduit un projet de loi pour le report des élections suite aux accusations formulées par le P.D.S, visant des membres du conseil constitutionnel et le candidat de la majorité. Pour parer à toute éventualité d’une situation inédite et pour permettre à la commission d’enquête de faire son travail, le président a pris les devants en abrogeant le décret convoquant le corps électoral pour éviter au pays de vivre une situation inédite si toutefois on arrivait à démarrer la campagne électorale avec cette menace qui pesait sur des juges électoraux et sur un candidat. La raison a prévalu sur les ressentis et la démagogie.