L’Association Nationale des Physiothérapeutes du Sénégal était face à la presse lundi.
C’était pour dénoncer la prolifération des salons de massage. Et en même temps, demandez à l’État de fermer immédiatement ces salons qui, selon eux, opèrent illégalement.
Prolifération des salons de massages
L’affaire du viol présumé opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, à la masseuse Adji Sarr a fait sortir les kinésithérapeutes de leur réserve. Faisant face à la presse hier, le président de leur association, Dr Cheikh Seck, et ses collègues ont fustigé ces salons de massage qui poussent comme des champignons dans la capitale sénégalaise. Pour Dr Seck et Cie, il y a un problème par rapport à l’exercice de cette profession. La kinésithérapie souffre de plusieurs maux, notamment l’exercice illégal, l’absence d’un code et une réglementation vétuste.
Absence d’un code de santé
Le métier en est parasité, d’après eux, par des soi-disant masseuses clandestines qui ouvrent des salons à tour de bras. «Aujourd’hui, l’absence d’un code de santé a ouvert la voie à toutes sortes de dérives», constatent les spécialistes du corps. Qui rappellent que le décret de 1953 avait défini, de façon très claire, que l’acte de massage est exclusivement réservé aux masseurs kinésithérapeutes. Donc, ils considèrent que c’est un acte de soins. Et c’est un agent de santé spécialisé qui doit le faire. Ils disent n’avoir pas attendu cette histoire de viol qui met en cause l’homme politique, Ousmane Sonko et la masseuse Adji Sarr pour interpeller les autorités sur le nécessaire encadrement de ce métier.
Pas de tarif à 200 mille francs
Sur les tarifications dans le public, Dr Cheikh Seck et ses collègues ont tenu à apporter des rectificatifs. Pour eux, il n’y a pas de séance de massage qui est facturée 200 mille F Cfa. «Peut-être que c’est la compréhension qui n’a pas été bonne ou bien l’expression qui n’a pas été bonne. Donc le service public offre un tarif moins cher, parce qu’il est défini par un arrêté ministériel», prescrivent-ils. Avant d’ajouter : «Il faut savoir que pour le mal de dos, il y a un certain moment où le massage est interdit. Aucun kinésithérapeute ne peut faire un massage à un patient sans, au préalable, lui faire un bilan. En même temps, les malades qui viennent vers nous ont déjà leur diagnostic bien établi par leurs médecins traitants. Cela peut être le rhumatologue, l’orthopédiste etc. Donc avec un spécialiste, le patient ne court aucun danger, contrairement à ces salons».
En plus d’avoir décrété hier, une «journée morte» sans kinésithérapie dans toutes les structures sanitaires, Dr Cheikh Seck et ses collègues n’excluent pas de démissionner tous de la Fonction publique si, avertissent-ils, l’Etat ne met pas fin à la pagaille qui règne dans le secteur.
Source : SENEGO
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