Ahmed Khalifa Niass parle du cas Sokhna Aida: »Si elle était une savante »

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Même s’il adhère à la position déjà affichée par Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le Khalife générale des mourides, sur le phénomène Sokhna Aïda Diallo, Ahmed Khalifa Niasse ne manque, toutefois, pas d’apporter des précisions. Invité du ’’Jury du dimanche’’ de Mamoudou Ibra Kane, sur iRadio et Itv, ce 4 octobre, il dit : « tout ce qui doit être dit aux mourides, le Khalife l’a déjà dit et moi, je suis toujours d’accord avec le Khalife. »

Toutefois, met-il un bémol : « il y a une vision phallique de l’Islam et qui est fausse. Parce que, c’est toujours la femme qui a co-créé la religion. Remontons à Abraham, si aujourd’hui il y a la Mecque, c’est à la suite de problèmes matrimoniaux entre deux coépouses. On a pris l’une pour l’éloigner de l’autre. Et l’Islam s’est créé à partir de ce fait. Venons-en à Moïse, fondateur du Judaïsme. Pour lui, c’est une femme qui a pris le couffin dans lequel elle a trouvé un bébé qu’elle a élevé (avec le Pharaon). Grâce à ça, Moïse a pu créer l’État de Palestine. Dans le Christianisme, il y a deux femmes phares sans lesquelles point de Christianisme. D’abord, Marie, (la mère de Jésus). Ensuite, Marie Madeleine. »

LE LEADERSHIP FÉMININ EN ISLAM

Aussi, « la vraie fondatrice de l’Islam, c’est Khadija, l’épouse du Prophète Mohamed (PSL). Qui croyait à des hallucinations maléfiques. Mais, c’est elle qui l’a rassuré (lui disant) si c’était le diable, il ne se serait pas éloigné de moi si je montre des parties de mon corps. Il a su que c’était bien l’Ange Gabriel qui le visitait. C’est dix ans après qu’elle est partie. A sa mort, le Prophète a quitté la Mecque parce qu’il n’avait plus cette protection. De Aïcha, il a dit ’’prenez la moitié de notre religion de cette femme-là’’. Fatima est la mère de Hussein c’est-à-dire les Chiites. Donc, les femmes ont toujours été présentes. »

Aujourd’hui, rapporté au phénomène Aïda Diallo, est-ce que le leadership féminin a dû mal à s’imposer dans nos foyers religieux ? « Quand l’Islam est arrivé, il a trouvé le matriarcat, répond l’invité. C’était la femme qui était chef de famille. Et l’a évincée mais des femmes savantes il en existe partout. Si aujourd’hui, on a une génération de femmes savantes qui connaissent le Coran plus que les hommes, mais elles seront maraboutes. Il y a des maraboutes en Islam. (Par exemple), chez les mourides, il y a deux Magal, celui (de Touba) dédié à Cheikh Ahmadou Bamba et celui de Porokhane dédié à Sokhna Diarra Bousso, qui d’ailleurs s’appelle Zahra, mal prononcé par les toucouleurs, qui ont du mal avec le Z. »

Poursuivant, le religieux insiste : « parce que le féminin n’a pas encore emprunté les escaliers de l’école coranique. Il faut qu’on ait des femmes savantes en Islam, et nous les écouterons tous. Mais, nous ne voulons pas que la jupe soit le seul argument. On ne les refuse pas mais il faut qu’elles soient savantes ».

EMEDIAA

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