Birane Ndour : « GFM fait face à des difficultés. »

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Lancé en 2003 par la star sénégalaise, le Groupe Futurs Médias Médias a fait du chemin avant de s’installer sur le sommet de la pyramide médiatique sénégalaise, voire de la sous-région. À la tête de la Direction le Duo Mamoudou Ibra Kane Journaliste de renom dans le milieu de la Presse Sénégalaise et Africaine et Birane Ndour fils ainé du chanteur. Lequel parle de la situation du groupe et de ses perspectives.

Peut-on dire que le Groupe Futurs Médias se porte comme un charme, quinze ans après sa naissance ??

On peut le dire. GFM a fait du chemin et plutôt bien. L’aventure a commencé avec la radio Sports FM, elle s’est renforcée avec RFM en 2003. Elle est devenue la première radio du pays, ensuite il y a eu le quotidien l’Observateur puis la chaîne de télévision TFM en 2010. Aujourd’hui, notre groupe comptabilise plus de 500 emplois. C’est une fierté.

Aux dernières nouvelles d’autres chaînes thématiques et produits seraient en gestation. GFM connaît effectivement un développement avec le lancement en début d’année de sa radio musicale King FM et la chaîne tv religieuse TFM religion. Nous attendons Olé, une chaîne tv de l’événementiel, de programmes culturels et sportifs. D’autres produits sont en attente dans le cadre de l’audiovisuel et de la presse écrite. Nous sommes dans l’acquisition d’une roto pour optimiser nos objectifs dans le cadre du développement que nous a fixé le Président du conseil d’administration, M. Youssou Ndour.

« Pour la survie de notre groupe, il nous faut plus de perspectives et de prospectives »

Birane Ndour en compagnie du DG de Gfm Mamoudou Ibra Kane
Cela ne fait-il pas beaucoup pour un pays qui compte 14 millions d’habitants ??
Si nous restons dans la perspective uniquement sénégalaise, cela peut sembler beaucoup, mais il faut dire que nous comptons aller au-delà des frontières de notre pays, notamment dans la sous-région. Nous pensons pouvoir atteindre cet objectif dans les 5 prochaines années.
Notre ambition n’est plus seulement d’être le premier groupe de presse dans notre pays, mais encore celui de la sous-région. Cela est possible au regard des informations que nous avons et qui sont confortées par vous même dans une de vos livraisons et par l’Organisation internationale de la francophonie qui place l’Observateur au premier rang des tirages en langue française en Afrique subsaharienne. Nous pouvons nourrir des ambitions et proposer de nouvelles offres.

Cela semble facile pour vous ?
Pas du tout. Au contraire. Comme tous les groupes de presse privée, GFM fait face à des difficultés. C’est pour cette raison que nous visons des marchés sous régionaux. La tension est réelle, la concurrence rude, nos charges élevées. Pour la survie de notre groupe, il nous faut plus de perspectives et de prospectives. Nous lancerons prochainement l’une des plus grandes unités d’imprimerie numérique offset et packaging de l’Afrique subsaharienne. Nous serions heureux si l’Etat du Sénégal travaillait pour l’allègement de la fiscalité. La presse n’est pas un secteur où on gagne de l’argent. Dans un pays où la presse privée se dispute les parts de marché avec la presse publique qui arrache plus de 50% de l’enveloppe des annonces, on ne peut que souhaiter que l’Etat opte pour des subventions conséquentes et des lois qui mettraient à l’aise et à l’abri des groupes de presse qui exercent aussi des missions de service public.

Dakarflash

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