Coumba Gawlo aux Parcelles : « je n’ose plus me… »

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Coumba Gawlo aux PA : « je n’ose plus me taire sur cette tragédie qui me fend le cœur »
Tournée contre la migration irrégulière
DAKAR Parcelles Assainies Terrain ACAPES
Date : Vendredi 29 Décembre 2017

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DISCOURS de Coumba Gawlo

Monsieur le Maire des Parcelles Assainies
Monsieur et Madame ; les conseillers municipaux
Messieurs les représentants de l’OIM
Chers invités, artistes et jeunes des Parcelles assainies

Jeunesse de mon pays, jeunesse d’Afrique.

Ce message est à vous : Notre continent, à la croisée des chemins, a besoin de ses valeureux bras, de ses fils émérites, de sa force juvénile.
Nous ne pouvons démissionner de notre rôle de génération de rupture. C’est maintenant qu’il faut agir pour arrêter cette frénésie au départ à l’aventure, ce saut vers l’inconnu, ce rêve d’ailleurs qui taraude l’esprit des plus exposés parmi nous.
La migration irrégulière avec son lot de désolations est devenue pire que tous les fléaux qui jusque là, ont meurtri et anéanti les espoirs de développement de nos pays.
C’est par milliers, enthousiasmés par les échos d’une vie de rêve, que la crème de la jeunesse africaine se jette à la mer ou emprunte les chemins piégés du désert.
Soumis à un esclavage moderne dans les camps de détention en Libye, ou perdus par des passeurs sans scrupules, les moins chanceux enterrent leurs espoirs au fond de l’océan.

Les images insoutenables de navires européens à la rescousse de migrants africains hantent depuis des années le sommeil des consciences de familles éplorées ou endeuillées, le film du drame tourne en boucle dans les chaumières africaines.
N’est-il pas temps d’arrêter cette vague destructrice qui se nourrit de frustrations et de désœuvrement, d’avenirs hypothéqués et de besoins existentiels. Ce cercle vicieux du départ sans lendemain qui puise sa source dans le mal vivre, le besoin et la fatalité.

De Gokhou Mbathie à la baie de Yarakh, le mal s’est propagé comme un cancer et le ballet naval, mortel, n’a pas connu de répit. Les côtes sénégalaises ont fait le lit de drames insoutenables.
Seulement, l’espoir est permit.
Des contrées lointaines du pays comme au Fouladou où les populations de Sedhiou, Kolda et Tambacounda ont été réceptives à notre message, le slogan a retentit dans la conscience civique des jeunes. Durant les forums, lors de nos échanges avec les jeunes, des pistes de sortie de crise ont été ébauchés, des solutions ont été préconisées.

C’est surtout dans le Sénégal des profondeurs que notre message a été bien décrypté. Les femmes, mères de famille, comme les jeunes, principales cibles des filières clandestines, se sont approprié la réalité nouvelle qui s’impose à nous. La voix de salut de nos peuples. Le réflexe existentiel d’une vie réussie dans notre beau pays, la volonté affichée de puiser dans les richesses de nos terroirs pour en faire des outils de développement.
Y rester, y travailler, Y réussir

Ce slogan revêtu d’une conscience citoyenne, reste une ferme conviction. Un engagement moral et un don de soi, pour notre pays, pour le devenir de notre continent.
Voyageuse devant l’éternel, Moi Coumba Gawlo, témoin des humiliations et vexations de nos frères abandonnés à leur pauvre sort en occident, je n’ose plus me taire sur cette tragédie qui me fend le cœur.
Ce projet capital que nous avons déroulé en partenariat avec l’OIM, que nous saluons au passage pour sa disponibilité et sa forte conviction sur une nouvelle conscience face à la migration irrégulière, n’est que le début de la fin d’une tragédie à l’africaine.
Nous n’avons plus le droit de noyer notre destin dans le mythe hasardeux du grand bleu ni dans l’enfer pittoresque du désert maghrébin.
Merci à mes pairs, chanteurs de pays africains, frères et sœurs unis contre la sourde douleur de notre continent.
En acceptant de se joindre à nous, vous prouvez au monde que la musique, vecteur de communication, peut aussi et doit être un viatique social. Le message du single que nous lançons aujourd’hui, véhiculé dans plusieurs langues, n’aura d’impact que dans l’appropriation et la bonne compréhension des enjeux de la migration.

C’est en ces termes, que je vous exhorte, vous jeunes du pays et d’Afrique, à dire Non, à la migration irrégulière, pour le salut de l’Afrique par ses fils.
Que Dieu bénisse notre continent. Que le bon Dieu nous donne la force le construire.
MERCI DE VOTRE AIMABLE ATTENTION

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