Couvre-feu et violences: Voici la réaction des militants des droits de l’homme

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Suite aux échauffourées entres jeunes révoltés et forces de l’ordre durant la première soirée de couvre feu ce mercredi 06 janvier, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) et Amnesty Sénégal ont interpellé à nouveau les forces de sécurité et les autorités. Ces organisations de défense des droits de l’homme veulent que les droits des citoyens soient respectés.

Par sa voix, le directeur d’Amnesty Sénégal fustige toujours “les graves violations de droits humains” notées pendant la période du couvre-feu l’année dernière. “Nous avons tous vu de graves atteintes aux droits humains à Dakar et partout dans le pays. Des personnes qui étaient en retard par rapport à l’heure du couvre-feu ou simplement qui se retrouvaient dehors ont été brutalisées, battues, violentées. Cela constitue des actes délictueux, des actes qui doivent être punis. Mais malheureusement on a pas vu une punition contre l’auteur de ces actes là“, a déclaré Seydi Gassama sur Rfm indiquant que c’étaient, soit des policiers ou des gendarmes ou des Asp et que ces actes n’honoraient pas du tout la gendarmerie et la police sénégalaises.

Toutefois, Seydi Gassama propose comme solution, que cette fois-ci, le ministre de l’Intérieur et les chefs de la police et de la gendarmerie instruisent leurs hommes. En leur précisant que les seules sanctions qui sont prises contre les contrevenants, sont les celles prévues dans la loi: Une peine de prison de deux mois à deux ans, et une amende de 20.000 à 500 000 francs ,ou l’une de ces peines.

Car, prévient le militant des droits de l’homme, “Tout autre acte dirigé contre les citoyens est illégal et doit faire l’objet de poursuites judiciaires“. Toujours en guise de rappel, Seydi Gassama invite aussi les membres de corps de sécurité, « à respecter eux-mêmes les lois du pays, si on veut que ce pays soit dans la paix », puisque ce sont eux-mêmes qui sont garants de la mise en œuvre des lois. Et non acteurs d’échauffourées avec les populations, comme ce fut le cas en cette première nuit mouvementée du retour du couvre-feu.

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