Covid-19 après 6 mois : Ce qu’il y a à retenir sur les cas graves

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6 mois après l’arrivée du virus de Covid-19 au Sénégal, les acteurs de la prise en charge ont fait le point. Chargé de livrer les informations sur les cas sévères et graves, le Pr. Mamadou Diarra Bèye a livré tout un ensemble de résultats et d’indicateurs notés, durant ce semestre.

L’un des premiers renseignements est que les cas graves et les cas sévères ont diminué ce dernier mois, de même que les décès.

« Le 4 août, on en était à 524 patients en état de détresse, avec 218 décès. Le 4 septembre, 682 patients en détresse », pour 290 décès, révèle le spécialiste.

L’âge moyen des patients décédé reste toujours supérieur à 60 ans-65 ans. Il y a aussi mais ceux qui présentent des comorbidités.

De façon général, Bèye dit avoir constaté une amélioration dans la prise en charge, notamment l’augmentation des centres disponibles dans toutes les régions, mais aussi des sites de suivi des cas graves.

« Il y a une diminution des délais de prises en charges. Nous le décrivions le mois dernier, les patients arrivent tardivement, avec des complications. Ce qui impactait sur le taux de décès ». Aujourd’hui, la prise en charge commence très tôt, depuis les domiciles. Ce qui, selon lui, permet d’évaluer et de débuter rapidement les traitements qui permettent d’avoir de bons résultats.

« Les testes Pcr couplés à la sérologie permettent d’avoir les résultats au plus vite, en deux heures de temps ». Une rapidité essentielle dans la prise de décision aux services d’urgence et de réanimation.

En outre, le suivi à domicile a aussi réduit la charge de travail dans les centres de traitement et hôpitaux. Le directeur du Samu national plaide pour son renforcement. Toutefois, Mamadou Diarra Bèye recommande la prudence à ce niveau, notamment dans la sélection des candidats aptes pour un traitement à domicile.

Pour lui, seuls les patients qui ne présentent pas de risques d’aggravation peuvent rester à domicile. Et même dans ce cas, dès que les signes changent, il faut alerter le centre chargé de faire le suivi, mais aussi le numéro d’alerte.

Problème de ressources humaines qualifiées

Autre constat, la diminution des évacuations sanitaires vers Dakar. Une conséquence de la décentralisation des moyens de prises en charges dans les régions telles que Thiès Kaolack et Ziguinchor.

Cette pandémie de Covid-19 a aussi révélé un problème de ressources humaines qualifiées, particulièrement les médecins anesthésistes-réanimateurs. Ce qui est tout à fait normal, d’après Pr. Bèye, selon qui, c’est un problème majeur à l’échelle mondiale.

L’option prise ici est de capaciter 100 jeunes médecins généralistes qui vont appuyer les Centres de traitement des épidémies (Cte) dans la prise en charge des cas graves.

Les constats étant faits, il reste les recommandations face à l’évolution de la situation. Sur ce point, le spécialiste pense qu’il y a la nécessité de maintenir le niveau de vigilance et même de renforcer la prévention, en évitant surtout les attroupements et cérémonies, mais aussi de faire preuve de prudence dans les écoles et universités.

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