Après avoir reçu l’avance des frais nécessaires à l’entame de la procédure judiciaire relative à la disqualification de l’équipe de football du Cameroun, introduite auprès du TAS par La fédération de football des Comores, le tribunal arbitral du sport a saisi la CAF à l’effet de lui signifier la nécessité pour elle d’engager des moyens de défense.
Les danses de joie exécutées par les lions indomptables, leurs coaches Clarence Seedorf et Patrick kluivert, ainsi que tout le staff technique à l’issue de leur victoire 3 buts à zéro contre les Comores, lors du dernier match qualificatif pour la CAN Egypte 2019, pourraient plutôt devenir des danses macabres, pour faire le deuil de la disqualification. Une épée de Damoclès brandie par la Fédération de Football des Comores plane au dessus de leurs têtes, depuis le tribunal arbitral du Sport (TAS) .
En effet, après le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 au Cameroun, par la Confédération Africaine de Football (CAF) la fédération comorienne a saisi la CAF pour exiger la stricte application de l’article 92.3 de son règlement, qui prévoit une amende et une suspension (pour les deux prochaines éditions de la Can) pour un pays qui se désisterait ou manifesterait son incapacité à organiser cette grande compétition de football.
Une sollicitation à laquelle la CAF n’accordera que très peu d’attention. Ce qui va pousser les Cœlacanthes à se tourner vers la Fifa, puis vers le TAS. Dans les couloirs de la plus haute juridiction sportive, cette affaire a longtemps baigné dans la léthargie. Ceci parce que la fédération de football Comorienne n’avait pas les moyens financiers nécessaires pour s’acquitter ne serait–ce que de la moitié des frais inhérents à l’ouverture de la procédure judiciaire. Mais au soir du 27 mars 2019, les choses ont évolué.
Dans une correspondance adressée à la Confédération Africaine de Football par le TAS, l’on apprend que les Comores ont pu s’acquitter d’une avance des frais pour entamer la procédure, et par conséquent la CAF doit produire dans un délai de 20 jours des éléments pour constituer sa défense.
Il s’agit, entres autres, «d’une description des moyens de défense, toute exception d’incompétence, toutes pièces et offres de preuves qu’elle entend invoquer, les noms des témoins, les noms des experts avec mention de leur domaine d’expertise, qu’elle désire faire entendre et formule toute autre offre de preuve».
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