Des Yvelines à la Coupe du monde: sur les traces de Sabaly, Moussa Sow et Mbaye Niang

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Leparisien – Niang, buteur face à la Pologne, Sabaly et Sow ont grandi dans le 78. Nous avons retrouvé leurs traces dans leurs premiers clubs à Poissy, La Celle-Saint-Cloud et Mantes.

Le Sénégal, vainqueur mardi de la Pologne (2-1), affronte cet après-midi (17 heures), le Japon pour une place en 8e de finale du Mondial en Russie. Et à cette occasion, les Lions de la Teranga pourront à nouveau compter sur leur trio de joueurs franciliens, d’Yvelinois plus précisément. Youssouf Sabaly (25 ans, Bordeaux), M’Baye Niang (23 ans, Torino, D1 italienne) et Moussa Sow (32 ans, Bursaspor, D1 turque) sont nés et ont tapé leurs premiers ballons de foot dans ce département de l’ouest parisien.

À Poissy, M’Baye Niang rêvait du PSG
Son but, synonyme de victoire lors du premier match face à la Pologne (2-1), a provoqué une joie immense à Dakar et dans tout le Sénégal. Mais aussi à Poissy, où M’Baye Niang a évolué dans les équipes de jeunes entre 2003 et 2007. “Ce but résume parfaitement ses caractéristiques”, nous confie Abdelmalek Salam, son ancien coéquipier à Poissy. C’était un jeune qui alliait vitesse et puissance. Il était assez fin techniquement et évoluait en position d’avant-centre ou sur un côté. Pour lui, le foot était sa priorité. Dès qu’il avait un moment de libre, il jouait au city-stade avec ses amis.

Il remerciait ses coéquipiers après chaque match Né à Meulan-en-Yvelines de parents d’origine sénégalaise, M’Baye grandit aux Mureaux dans le quartier de la Vigne-Blanche et signe sa première licence dans le club municipal alors qu’il vient d’avoir 6 ans. Deux ans plus tard, il rejoint Poissy, qui évolue à un niveau plus élevé dans les catégories de jeunes. “A 11 ans, il était bien plus grand que moi alors que je mesure 1,63 m, rigole Lautfi Aouadhi, son entraîneur en U11. Malgré sa grande taille pour son âge, M’Baye avait une vitesse d’exécution assez impressionnante et une technique développée. C’était un joueur extrêmement sérieux qui avait toujours soif d’apprendre. Il allait systématiquement vers ses coéquipiers pour les remercier après chaque match.”

M’Baye a su exploiter son gros potentiel
Surclassé chez les jeunes à Poissy, M’Biaye enfile les buts comme les perles. “Il était insouciant et avait toujours confiance en lui, insiste Dioman Macalou, son ancien partenaire en U13 à Poissy. M’Baye a su exploiter son gros potentiel. Son péché mignon était de réaliser une virgule (NDLR. Dribble popularisé par le Brésilien Ronaldinho) à chaque rencontre.”

“À l’époque il voulait jouer au PSG et avait même participé à des détections, se souvient Abdelmalek Salam. Mais le coach lui avait dit de rester et l’année suivante il partait à Caen.” Le début d’une belle aventure qui allait d’abord lui permettre de porter le maillot des Espoirs français, puis celui de la sélection sénégalaise. Et de briller au Mondial en Russie !

Youssouf Sabaly, l’enfant de la Celle-Saint-Cloud

Youssouf Sabaly était passionné de foot et avait toujours cet objectif d’en faire son métier./Firo/Icon Sport?

Que de chemin parcouru ! Mardi, Youssouf Sabaly, le défenseur des Girondins de Bordeaux, disputait avec le Sénégal son premier match de Coupe du monde comme titulaire au poste de latéral gauche contre la Pologne. “Je suis heureux pour lui, c’était un gamin idéal pour un entraîneur, se souvient son premier coach Philippe Pauma à la Celle-Saint-Cloud. Il courait partout sur le terrain mais se montrait toujours discipliné. Dès qu’il récupérait le ballon, il cherchait à passer au milieu relayeur ou à centrer quand le ballon se trouvait sur le côté.”

De 8 à 10 ans, Youssouf joue au CS Cellois, le club municipal. Déjà au poste de latéral. A droite ou à gauche. “C’était un enfant très sérieux, toujours assidu aux entraînements, se souvient Weimpanga Makanda Liabia, son ancien coéquipier. Même au centre de loisirs, il disputait un match comme si sa vie en dépendait.”

Athlétiquement au-dessus du lot
“Il était déjà athlétiquement au-dessus du lot, ajoute Matthieu Pauma, son ancien partenaire dans les buts de Cellois. Il était passionné par le foot et avait toujours cet objectif d’en faire son métier. Youssouf arrivait toujours le premier à l’entraînement.”

Ses prestations séduisent le PSG qui fait venir le natif du Chesnay en 2003. “Il possédait de grosses qualités de vitesse, se montrait intraitable dans les duels et avait un bon pied droit, appuie Jérôme Klein, son ancien coach en U13. A la fin de sa première saison, il entre au centre de préformation à Verneuil. Youssouf m’avait écrit un courrier qui disait que j’avais été dur mais que c’était pour son bien.” Il signera finalement son premier contrat pro avec le club de la capitale.

Moussa Sow, la fierté du FC Mantois

Moussa Sow a signé sa première licence au FC Mantois à l’âge de 9 ans

Le quartier du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie a fêté, mardi, le succès du Sénégal. Même s’il n’est pas entré en jeu, Moussa Sow, l’actuel attaquant de Bursaspor en Turquie, est né à Mantes-la-Jolie et a vécu au quartier du Val-Fourré pendant toute sa jeunesse. L’ancien champion de France 2011 avec Lille a écumé tous les city-stades de la ville et a disputé de nombreux tournois de quartiers avant de signer sa première licence au FC Mantois à l’âge de 9 ans. “On a immédiatement été épaté par ce gamin, se souvient Claude Petrault, son premier coach de 1996 à 1998. Moussa ne ratait aucun des trois entraînements hebdomadaires. Il possédait de grosses qualités techniques et athlétiques. Mais c’était surtout un finisseur.”

Un caractère bien trempé
Bakary Diabira, l’actuel capitaine du FC Mantois se souvient bien de ce buteur hors-norme qu’il a côtoyé pendant ses 6 années (1996-2002) dans le club des Yvelines. “On gagnait beaucoup de matchs et Moussa était notre meilleur joueur, affirme-t-il. Complet, à l’aise avec le pied droit et gauche. Même s’il jouait plutôt sur un côté qu’avant-centre, il débordait très facilement et survolait les matchs.” Le goleador avait un caractère bien trempé. “C’était un gentil garçon mais aussi un meneur d’hommes. Quand il prenait la parole dans le vestiaire, tout le monde l’écoutait”, se rappelle Claude Petrault. En 2002, il rejoint le centre de formation du SC Amiens, puis celui de Rennes en 2003. Le point de départ d’une carrière qui le conduira à porter le maillot des Lions de la Teranga à 45 reprises (16 réalisations).

Le Parisien

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