Salimata Sarr, élève en classe de Treminale, au Lycée John Fitzgerald Kennedy, n’oubliera pas sitôt sa mésaventure. En effet, elle a été victime d’agression et de séquestration de la part de deux éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi). Son récit, raconté à Actusen.sn, est à glacer le sang de plus d’un. Son corps présentait des lésions et le visage tuméfié, ainsi qu’une blessure à la tête (voir les images sur Actusen.sn).Après une plainte du père de la victime, des mesures disciplinaires ont été prises contre les fautifs. Le procureur a été saisi et la procédure judiciaire suit son cours.
La violence policière a encore fait une victime. Et cette fois-ci, c’est sur une jeune fille, élève en classe de Terminale, au Lycée John Fitzgerald Kennedy, qui a été la proie de deux éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi). Les faits se sont déroulés, mardi 12 février dernier, vers 16 heures.D’après le récit de la victime qui s’est confiée à Actusen.sn, au sortir des cours à 16 heures, un des éléments du Groupement l’a interpellée en pleine rue. Mais son refus d’adresser la parole à l’Agent ne lui a pas porté chance.
A l’origine de la brimade
«Quand on sort des cours, on a l’habitude de nous mettre dans le jardin sis à la Place de la Nation, juste devant le Lycée. Soudain, pendant que je partais, un Agent du Gmi a demandé à ma camarade de classe où j’allais. Et m’a copine lui a dit de me le demander à moi. Et c’est ainsi qu’il m’a interpellée. Moi je l’ai envoyé balader, en lui disant que je ne parle pas aux inconnus. Il a voulu insister et j’ai campé sur ma position. Et c’est là qu’il m’a donnée une violente gifle ”.Avant que je ne réalise ce qui vient de se passer, il me traînait de force pour, disait-il, me donner une correction. Les gens, qui ont assisté à la scène, ont essayé d’intervenir en vain. Il m’a conduite dans une sorte de box, dans le jardin de la Place, qui leur sert d’abris», a confié Salimata Sarr à votre quotidien.
«Ils m’ont frappée avec une matraque, m’ont obligée à nettoyer leur abri tout entier. Et comme si cela ne suffisait pas, ils me versaient de l’eau froide sur tout le corps»
Poursuivant son récit qui fait froid dans le dos, la victime partage les atrocités qu’elle a subies une fois dans le box des policiers. «Dans l’abris, il y avait trois autres de ses collègues. Quand il leur a fait part de son projet de me malmener, les deux, qui étaient contre son projet funeste, sont sortis. L’autre était, non seulement d’accord, mais aussi, il a participé au jeu.Ils m’ont frappée avec une matraque, m’ont obligée à nettoyer leur abri tout entier. Et comme si cela ne suffisait pas, ils me versaient de l’eau froide sur tout le corps. Pendant qu’ils s’amusaient à me torturer, ils me tenaient des propos indignes et offensants», confie-t-elle.Le calvaire dura un tour d’horloge. C’est à 17 heures que Salimata Sarr a été libérée par ses bourreaux. Son corps présentait des lésions et le visage tuméfié, ainsi qu’une blessure à la tête.
«Ils s’amusaient à me torturer, ils me tenaient des propos indignes et offensants»
Face à cette situation, le père de la victime, Souleymane Sarr, outré par les blessures de sa fille, a décidé de porter plainte. Et au même moment, la Proviseure du Lycée Kennedy a fait un Rapport adressé à l’Inspection d’Académie (IA) et au Commissariat du quatrième Arrondissement. Ainsi, une procédure, aussi bien administrative que judiciaire a été ouverte contre les deux apprentis-tortionnaires.Parallèlement, le père de Salimata Sarr s’est attaché les services de l’Association des jeunes avocats pour des poursuites judiciaires. A l’hôpital Gaspard Camara, un Certificat médical prouvant la violence des faits a été délivré à la victime. Suite au traumatisme, elle s’est retrouvée avec une incapacité temporaire de travailler (Itt).
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