Dans une interview avec le média espagnol MARCA, il y a deux ans, Pape Cheikh Diop, né dans la banlieue dakaroise, affirme clairement sa préférence entre son pays natal et son pays « adoptif ». Sans jamais hésiter, il déclare être heureux d’avoir choisi l’Espagne avec qui il a gagné le championnat d’Europe des moins de 21 ans, en 2015 avec des coéquipiers comme Ceballos, Asensio, Rodri, Mayoral etc.
« Oui, j’ai été appelé à plusieurs reprises par les dirigeants du Sénégal », reconnaît-il d’abord. Avant d’enchaîner: « Je n’oublie pas mes origines, je suis Sénégalais, mais je me sens aussi Espagnol. L’Espagne m’a tout donné et je veux le rendre. On ne sait jamais, mais je suis très heureux avec la décision que j’ai prise ». Voilà qui est assez clair. Ce bonhomme, qui a passé au moins 14 ans au Sénégal après sa naissance, s’est retrouvé titulaire dans un club de la Liga (Celta Vigo) et a cru, après son sacre avec les moins de 21 ans espagnols que le pays de la Téranga était trop bas de gamme pour son soi-disant talent. C’était mal appréhender les caprices et autres subtilités du destin.
Son calvaire lyonnais
Transféré Pape Diop à l’Olympique lyonnais le 29 août 2017 pour une durée de cinq ans, d’un montant estimé à 10 millions d’euros auxquels pouvaient s’ajouter 4 millions d’euros de bonus, sa première saison est une grosse déception. Il ne joue que deux matchs : une titularisation en Coupe de la Ligue contre le Montpellier HSC (défaite 4-1) et une entrée en jeu à dix minutes de la fin lors d’une victoire 5-0 contre le FC Metz. Il alterne entre les matchs en équipe réserve, les passages en tribune et les matchs sur le banc.
Finalement, Jean-Michel Aulas décide de prêter son flop au club bourguignon Dijon FCO, le 6 août 2020, avec option d’achat obligatoire (Mort de rire…Ils en ont marre de lui) de 5 millions d’euros en cas de maintien du club en Ligue 1.
Le Sénégal pour se relancer
En réelle perte de vitesse et carrément largué du top niveau, le milieu de terrain « espagnol de coeur », range tranquillement aux oubliettes son amour pour le maillot de la Roja. Il fait un appel du pied public aux dirigeants sénégalais dans un entretien avec L’Equipe, en fin août 2020 et accuse lâchement sa maman d’avoir été son refus de rejoindre la tanière. « J’en ai parlé avec ma famille. Avant, ma mère estimait que j’étais trop jeune pour jouer avec le Sénégal. C’est mon pays, j’y suis né, et j’ai envie de jouer pour lui. Si on fait appel à moi, j’irai ».
Un peu plus d’un mois après, celui qui sert de sélectionneur aux « Lions » décident de procéder au recyclage de cette « ordure » qui n’est plus désirée en Europe. Ce n’est pas nouveau, sous le règne d’Aliou Cissé. Avant Pape Cheikh Diop, il y a eu le cas Mbaye Niang. Encore que ce dernier n’est pas né au Sénégal et n’y a pas vécu quatorze années avant d’aller en France (ça n’excuse pas ses premiers propos pour refuser la sélection).
Que ce soit clair pour tous les Sénégalais, Mbaye Niang ne porterait jamais le maillot de l’équipe nationale si sa carrière avait pris une ascension fulgurante après ses débuts prometteurs avec Montpellier. De même, ce déraciné de Pape Cheikh Diop choisirait La Roja s’il s’était imposé dans le haut niveau européen. Ces deux « ordures » n’ont pas choisi le maillot Vert-Jaune-Rouge par amour et par conviction. Ils sont juste là parce qu’aucune de leurs deux équipes nationales de coeur n’a voulu d’eux.
Cissé s’identifie-t-il à ces « ordures » ?
Le sélectionneur national semble être à l’aise avec la sélection de ce type de joueurs qui ont déjà renié leurs origines. Mais il faut aussi rappeler qu’il n’est pas totalement en terrain inconnu. En 2000, l’actuel coach des « Lions » a refusé la sélection nationale pour préserver une place de titulaire au poste d’arrière droit au Paris Saint-Germain. Peter Schnittger, qui était alors entraîneur du Sénégal, comptait beaucoup sur certains expatriés comme Henri Camara (Neuchâtel Xamax), Kalidou Fadiga (AJ Auxerre) etc. Ces derniers avaient répondu présent pour défendre les couleurs de la Nation. Pendant que Cissé pensait à sa carrière en club.
Aujourd’hui, Aliou Cissé est très bien placé pour défendre ce type de comportement en équipe nationale. Pour lui, c’est une chose normale de mettre l’intérêt personnel du jour devant celui de la Nation sénégalaise, toute entière. La Fédération sénégalaise de football (FSF) laisse passer. Et comme si de rien n’était, la tanière est géré un dépotoir d’ordures. Des joueurs qui n’ont aucun amour pour le maillot national encore mois pour le pays reviennent, quand ils sont en perte de vitesse, souiller l’esprit patriotique cultivé par Jules François Bocandé. HONTEUX !!!
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