Fatoumata Lèye est certainement du groupe de ces femmes et mères de familles qui, de leur calvaire familiale, passent le 8 mars dans l’amertume et dans la consternation. Victime de la bassesse d’un mari cruel, elle raconte ici les écorchures reçues de son mari acerbe.
« Je m’appelle Fatoumata Lèye, née en 1973. Ménagère et mère de 5 enfants. Leur père séjourne en prison. Il avait tenté, l’année dernière, de me tuer », a rappelé Fatoumata Lèye dans les colonnes de l’Observateur.
« Je ne sais même pas ce qui s’est passé ce jour-là. Parce que je ne me souviens pas d’un différend qui nous avait opposés. Après avoir séjourné huit mois chez lui, j’avais rejoins le domicile de mes parents, tout juste après la Tabaski. Le jour des faits, je devais retourner chez lui pour récupérer les analyses médicales d’un de mes enfants malade, mais aussi mes habits dans son appartement pour me préparer, plus tard à rejoindre définitivement le domicile conjugal…
Quand j’ai commencé à ranger mes habits, il s’est rapproché de moi et m’a étranglée de toutes ses forces avec une violence inouïe. Je n’avais rien compris. J’ai pensé qu’il blaguait […], je commençais à étouffer, à perdre connaissance. Ensuite il m’a donné un coup de couteau sur la tête, un autre, puis un autre […], le sang perlait de partout… J’ai essayé de parer les autres qu’il m’envoyait au visage. Dans la foulée, j’en ai reçu 5 antres à la main. Je criais à perdre les cordes vocales, pour demander secours…
Certainement, les autres membres de la famille n’ont rien entendu de mes cris. Il avait verrouillé la porte de la chambre. Puisque je parais les coups avec ma main, il m’a donné le 9ème sur les côtés. J’ai senti mes forces me quitter. Je n’avais plus de force pour me défendre. Il a alors pris la fuite, me laissant sur les lieux presque agonisante…
Ce sont les voisins qui m’ont finalement conduit à l’hôpital. On avait appelé en vain les pompiers, qui ont tardé à arriver. Ils ont ensuite informé ma mère. Je luttais contre la vie et la mort.
Mon mari, qui a finalement été arrêté par la police au 5ème jour de sa cavale, est toujours en prison. Je ne l’ai plus revu depuis le jour où il a tenté t’attenter à ma vie [… ] », a confié la dame Fatoumata Lèye, à l’occasion de cette journée de 8 mars, dédiée à la femme au niveau mondial.
En rappel, beaucoup de femmes comme elle subissent les mêmes bavures dans leurs foyers ou même pire car certaines en sont mortes.
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