L’agression d’un médecin à l’hôpital Fann de Dakar par un accompagnant en deuil soulève de sérieuses préoccupations concernant la sécurité du personnel médical et la gestion des émotions en milieu hospitalier. Le 24 août, cet individu, affecté par le décès de son proche, a causé des dégâts matériels importants, notamment en détruisant un moniteur de soins intensifs et en agressant un médecin.
Selon Pr Moussa Seydi, chef du Service des maladies infectieuses et tropicales, l’agresseur, un ressortissant ivoirien, a agi dans un moment de désespoir. Bien qu’une promesse de dédommagement ait été faite par la famille de l’agresseur, aucun remboursement n’a été effectué, ce qui a conduit l’hôpital à déposer plainte trois mois après les faits.
Pr Seydi a également mis en lumière la nécessité de gérer ces situations de manière plus efficace. Il a souligné que beaucoup de familles sénégalaises vivent des pertes similaires sans recourir à la violence, ce qui questionne les attentes et les comportements face à la douleur et à la perte. En informant le ministère de la Santé, il espère susciter une prise de conscience et des actions pour garantir la sécurité du personnel médical. Cette situation met en avant l’importance d’un dialogue constructif entre les familles et les établissements de santé, notamment dans des moments aussi sensibles que le deuil.
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