le délibéré du tribunal de grande instance de Louga, qui statuait en matière correctionnelle est tombé comme un couperet sur la tête de la jeune dame, D. Sall, poursuivie pour coups et blessures volontaires (Cbv ) ayant entrainé une Incapacité temporaire de travail ( Itt) de 90 jours sur sa coépouse, A. Ndiaye. La prévenue a été condamnée à trois mois ferme. Lorsque la sentence lui a été traduite en langue nationale wolof, elle a, visiblement boulversée, jeté un regard pitoyable en direction de sa victime qu’elle avait ébouillanté avec de l’huile. Secouant tristement la tête, elle a regagné tranquillement le bax des accusés. Regrettant certainement dans son fort intérieure, l’acte qui la maintient en détention depuis 16 octobre dernier. Elle l’a d’ailleurs confié devant la barre du tribunal. << Je regrette d’avoir ébouillanté ma coépouse. Je rappelle que nos relations n’ont jamais été des meilleures. Elle ne cesse de me traiter d’infidele, nous nous battions a tout-va. Elle m’a provoquée, en frappant mon enfant. A la fin de notre bagarre, elle m’a trouvé devant ma chambre, me défiant en ces termes » attends-moi, tu auras affaire à moi. » Puis, elle m’a tourné le dos, se dirigeant à pas pressés vers sa chambre. Là, j’ai eu le réflexe de lui déverser l’huile que je faisais bouillir dans une marmite. Je n’avais pas prémédité mon acte. J’ai agi de la sorte car j’avais peur>>, s’est défendue la prévenue, la mort dans l’âme. La partie civile, A. Ndiaye, qui portait toujours les signatures de la violence, a cherché à enfoncer sa coépouse : << j’avais frappé son fils par ce qu’il gaspillait le ravitaillement familial. Je le considerais comme mon propre enfant, c’est pourquoi je voulais le corriger. Elle m’a attaquait et nous avons engagé la bagarre. Je l’avais dominée et elle avait juré de se venger. Le lendemain, lorsque j’avais pris le sceau d’eau pour aller aux toilettes, elle m’a surprise par dérriere, me versant de l’huile chaude. Elle a bien prémédité le coup (…). Grièvement blessée, j’ai évacuée au centre de santé de Darou Mousty où un certificat médical m’a été délivré. J’ai porté plainte. Cependant, ma maladie s’est aggravée et j’ai été évacuéeà Dakar>> L’avocat de la partie civile, d’avis que la Ndiarel voulait bel et bien blesser sa coépouse, a déclaré que << ces faits d’une extrême violence doivent être sanctionés par le tribunal >>. Il a réclamé 5 millions de FCFA pour sa reconstitution. Le parquet qui s’en est rapporté à la décision du tribunal >>, a néamoins cité les dispositions de l’article 294, alinea 2 du code pénal, pour dire que la peine prévue ne peut être en deçà d’un an. La défense lui a apporté la contradiction, rappelant que le droit n’a pas pour vocation de dèstructurer la famille, << ce qui sera le cas, si cette femme est condamnée à une peine lourde, dans la mesure où sa famille sera disloquée >> . Au délibéré, D.Sall déclarée coupable de coups et blessures volontaires ayant entrainé une Itt de 90 jours, est condamnée à trois mois ferme. Elle devra allouer un million de FCFA à la parte civile.
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