Des questions émergent quant à la possibilité de poursuivre l’ancien président sénégalais Macky Sall pour haute trahison en raison d’actions entreprises en fin de mandat. Bien que le président actuel, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre n’aient pas pris position, l’éminent avocat Me Ciré Clédor Ly semble soutenir cette démarche.
Me Ciré Clédor Ly a commenté les récentes annulations de décrets de Macky Sall, soulignant que le président Diomaye Faye a envoyé un « signal fort sur le sort réservé à tous les actes administratifs et contractuels ». Dans une tribune, l’avocat a mis en avant l’importance de l’état de droit, le décrivant comme la « charpente de toute société démocratique et pierre angulaire de tout développement », nécessaire pour la confiance, la paix sociale, la sécurité juridique et l’épanouissement général.
Peu avant la fin de son mandat le 2 avril 2024, Macky Sall a signé plusieurs décrets controversés, dont des concessions majeures et des nominations stratégiques. Me Ly a critiqué ces actes, les qualifiant de « dernières minutes ou post-électoraux » et les accusant de viser une déstabilisation socio-économique. Il a affirmé : « Ces actes ne relèvent pas seulement de l’inélégance ou de l’indélicatesse princière, mais de la haute trahison et méritent une mise en accusation, en raison des conséquences désastreuses qu’ils induisent si la nouvelle gouvernance ne trouve une parade rapide. »
Les actions contestées de Macky Sall incluent l’attribution d’une concession des chantiers navals de Dakar à une entreprise turque et la nomination de Abdoulaye Ndiaye à la Cour suprême. Ces décisions ont été annulées par l’ARCOP et le président Diomaye Faye, respectivement. De plus, l’élargissement des bénéficiaires du passeport diplomatique a été temporairement suspendu.
Une autre source de controverse a été une proposition d’amnistie pour les incidents survenus lors des manifestations politiques de 2021 à 2024. Moustapha Diakhaté, un partisan de l’ancien régime, a dénoncé cette loi, la qualifiant de « haute trahison », lors d’une intervention récente sur la chaîne Tfm.
Il est important de rappeler que le président de la République bénéficie d’une immunité qui le protège contre les poursuites, à moins que les actes ne soient clairement identifiés comme de la haute trahison, ce qui nécessite une analyse minutieuse avant toute accusation formelle.
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