Les négociations entre le Gouvernement et la Direction de l’Institut Sainte Jeanne d’Arc entamées hier avaient trouvé comme probable solution, l’intégration des 22 filles voilées renvoyées de l’ISJA aux cours Sainte Marie de Hann. Mais là aussi, une fin de non recevoir leur a été réservée. Le directeur des cours Sainte Marie de Hann, l’ancien ministre André Sonko, leur a signifié clairement « qu’ils ne peuvent pas réserver une suite favorable à leur démarche… » Une information contenue dans une lettre de l’association des parents d’élèves de l’ISJA dont Dakaractu a obtenu une copie et qui revient sur les péripéties de cette affaire…
Chères collaboratrices, chers collaborateurs,
Excusez-moi d’avoir gardé le silence pendant un moment, mais croyez-moi, chaque fois que j’essaie de rédiger quelque chose, je n’arrive pas tellement le problème de ISJA est préoccupant.
Une réunion avait été tenue le 29 août 2019, juste avant la rentrée à propos de la situation que nous connaissons.
Etaient présents à cette réunion : Mme TALL – Mme Catherine SARABUS – Soeur Henriette (concernant la direction) – M. BIAGUI et M. Michel DIAGNE (comme délégué du personnel et respectivement prof de musique et prof de français) – Habib BA – Sabah – Isabelle – Marième et moi-même comme membres APEL du bureau directeur.
Lors de cette réunion, la direction a exprimé le souhait d’avoir une rentrée calme et a demandé si des négociations avaient été menées pour que les membres du comité retirent leur sommation. Mme TALL a fait savoir que toutes les filles voilées se sont réinscrites dans l’établissement et que du moment où elles ont signées le nouveau règlement intérieur, c’est qu’elles ont décidé de s’y conformer (coiffure découverte).
J’ai pris la parole en commençant à féliciter Sœur Henriette pour sa nomination : elle est l’actuelle responsable de tutelle au sein de l’institution Sainte Jeanne d’Arc, Sœur Anne-Marie, l’ancienne étant affectée à Thiès. J’ai fait savoir que j’ai cru comprendre que nous étions toujours dans la phase de négociation puisque le cabinet du Ministre avait demandé de continuer les négociations. Dans cette optique de négociation, j’ai rappelé encore à la direction, les conséquences désastreuses qu’une telle décision risque de créer au final. Jeanne d’Arc avait déjà beaucoup souffert de tout ce qui s’était dit vers la fin de l’année scolaire dans les médias et dans les réseaux sociaux. Et encore une fois, j’ai rappelé les faits et insisté pour que les sœurs essayent de comprendre notre position. Qu’il s’agit d’une situation qui peut réveiller le Diable. A aucun moment, l’APEL a mis en cause la légitimité de leur décision. Ce que nous avons mis en cause, c’est la manière radicale dont la décision a été prise, que nous aurions souhaité que les deux parties mettent « de l’eau dans leur vin ». Que si les négociations étaient encore possibles, il serait appréciable de tenir en compte à titre exceptionnel la réinscription de ces voilée (au total 23 puisque 3 ont obtenu leur bac) ne serait-ce que par égard aux parents qui ont fait confiance à Jeanne d’Arc en y inscrivant leurs enfants et aussi aux enfants qui ont considéré cet établissement comme leur 2ème maison car elles y ont tissé des relations avec leurs camarades qu’on ne peut pas se permettre d’arrêter brusquement sans les faire souffrir. Que le nouveau règlement soit appliqué aux nouvelles inscriptions.
C’est aussi l’avis d’Habib qui pense qu’il est nécessaire d’accorder un délai raisonnable à ces jeunes filles pour leur permettre de quitter dignement cette école. J’ai fait savoir que le nombre étant très limité (23 élèves) cela serait facilement gérable à partir du carnet de liaison. Habib a souligné que depuis le début des négociations nous avons tenté de trouver une porte de sortie honorable pour ces filles voilées pour éviter le conflit et surtout les mauvaises interprétations d’une telle mesure. M. Diagne professeur de français a abondé dans notre sens et a demandé à la direction présente si cette exception pouvait être envisageable car c’est une situation difficile, qu’eux aussi, en tant qu’enseignant portent sur leur cœur. Il a expliqué qu’il faut rester très vigilant car comme disait les romains : « la foule est folle ». Qu’il y a eu dans cette histoire un problème important de communication. Qu’eux-mêmes ont été informés de cette décision que juste avant la rentrée.
La direction a expliqué qu’elle ne pouvait pas appliquer le règlement pour les uns et pas pour les autres et donc qu’elle ne revenait pas sur leur décision qui reste « IRREVOCABLE » Fort désolée de cette réponse j’ai rajouté qu’aller jusqu’à dire que les sœurs sont prêtes à fermer l’école juste pour une poignée de voilées, me paraît irresponsable lorsque l’on sait réellement ce que représente un tel établissement qui s’est construit après tant de sacrifices. Sœur Henriette a fait savoir que « c’est nous qui avons invité tout le monde à la danse ». J’ai rétorqué que ce n’est pas nous qui avons mis le feu aux poudres mais que c’était le message de Mme TALL qui au lieu d’attendre un jour ouvrable, nous a envoyé un message le 1Er mai, jour férié alors qu’entretemps, on attendais une réponse de la tutelle puisque le soir même, après notre réunion qui s’était tenue le mardi 30 avril j’avais été mandatée par le bureau pour aller rencontrer la tutelle pour leur demander de donner à ces filles voilée un délai acceptable pour leur permettre de terminer leur cycle, surtout pour celles qui étaient en classe de seconde et de 1ère. Ce soir-là, Sœur Henriette avait répondu avant Sœur Hortense, qui est la provinciale, que la décision était déjà IRREVOCABLE ! Mais j’avais malgré tout insisté pour qu’elles continuent de réfléchir avant de confirmer cette réponse. Pendant qu’on nourrissait l’espoir de voir notre doléance acceptée, nous avons tous reçu le fameux mail de Mme TALL et de là les choses sont parties dans tous les sens.
Au final, la direction nous a donc demandé si elle pouvait compter sur nous pour dissuader le comité d’enlever leur action en justice, que nous voulons une rentrée paisible et que nous devons les accompagner dans ce sens. Que si les voilées souhaitent rentrer en classe, on peut les emmener dans un endroit discret de l’école où elles pourraient enlever leur voile puis entrer ensuite en classe. J’ai de suite fait savoir pour ce qui me concerne, que je suis disposée à accompagner l’école pour que la rentrée se fasse paisiblement mais que je ne garantissais rien quant à la tournure des évènements. Que je préfère être honnête avec elles, que je n’ai jamais caché ma position par rapport à cette décision que je trouve injuste à l’endroit de ces pauvres enfants qui de surcroît font partie des meilleures élèves ; elles ont été primées en fin d’année pour le travail, le mérite et le comportement. En tant que chrétienne catholique confirmée dans ma foi, je me vois mal aller dire à ces filles voilées d’enlever leur voile pour pouvoir accéder dans l’établissement si telle est leur conviction religieuse !
Mais puisque la décision des sœurs est IRREVOCABLE, on n’a plus le choix et nous ne sommes pas dans un rapport de force avec la tutelle. Nous avons tout essayé de notre côté et comme nous représentons tous les parents de l’école (voilées comme non voilées), on transmettra le présent message et nous ferons tout ce qui est en notre possible pour assurer une bonne rentrée. Habib a rajouté que nous mettrons à contribution notre bonne volonté mais que nous pouvons rien garantir compte tenu de ce qui s’était passé antérieurement. Monsieur Diagne de rajouter que nous devons tous nous engager pour tenter de désamorcer cette bombe.
Je rappelle dans ce compte rendu que Sabah avait pris la parole au début pour relater les faits lors des négociations avec la délégation interministérielle.
Monsieur Biagui et Isabelle Delgado n’ont pas dit un mot.
Quand je parle de la direction, c’est soit Rayanna TALL soit Catherine SARABUS et très peu Sœur Henriette.
Suite à cette réunion, j’ai contacté par téléphone la responsable du Comité « le Droit à l’école pour tous » et nous sommes allées la rencontrer avec Habib, Marième et Sabah. J’ai relaté brièvement la situation et fait savoir à quel point nous étions désolés pour nos enfants voilées car la tutelle a décidé de maintenir sa décision. Que la direction de l’école souhaite une rentrée paisible et pour se faire il est nécessaire d’enlever cette action en justice. Qu’il est souhaitable de trouver un autre établissement scolaire susceptible de les accueillir. Mme SAHELI m’a bien écouté et très affectée par cette décision, elle nous a fait savoir qu’elle avait espéré une meilleure issue pour ces enfants qui ne méritent point d’être traitées de la sorte. Elles sont victimes d’une triste injustice. Elle nous a fait savoir que si les parents avaient accepté de réinscrire leur enfants c’est tout simplement pour les raisons suivantes :
✓ Elles avaient nourri en premier lieu, l’espoir que les négociations aboutiraient avec les religieuses.
✓ Le nouveau règlement présenté n’était pas clair dans la mesure où «coiffure découverte» (article 5.2) ne leur disait pas clairement qu’il s’agissait de l’interdiction du port du voile
✓ Que dans l’article 6.2 de ce règlement concernant le droit de l’élève, il est dit clairement : « que l’élève a le droit de vivre ses convictions religieuses » Le port du voile étant leur conviction religieuse donc pour elles, elles étaient dans leur droit
✓ D’autres se sont basés sur l’ancien règlement intérieur qui existe toujours sur le site internet de l’école
Maintenant, vu la décision finale et très regrettable, la difficulté de trouver un établissement va forcément se poser. Compte tenu de cette situation, elle a fait savoir que les enfants iraient à l’école car elles n’ont présentement pas d’autre choix et pour le cas où elles ne seraient pas acceptées, ils contacteront leur conseiller juridique pour constater les faits. Elle en avait les larmes aux yeux et quand on a voulu la consoler elle nous a remerciés pour toutes les tentatives effectuées à leur endroit. Elle a profité pour remercier Fary CAMARA absente pour son engagement aussi à leur côté. Nous sommes partis le cœur brisé car comment justifier une telle décision quand on sait que Mme Loubna SAHELI qui en son temps a été la première présidente de l’association des parents d’élèves voilée qui a participé super activement à l’avancement de tous les projets au sein de l’école. Elle a été une battante auprès des sœurs françaises de l’époque et cela Mme Ngoné SY, ancienne élève et parent de ISJA pourra en témoigner.
Le jour de la rentrée, le mardi 3 septembre, Sabah, Habib, Marième et moi sommes venus pour voir si tout se passerait bien et pour essayer de calmer les choses en cas de dérive dans la limite de nos possibilités. Au début tout allait bien à l’appel des enfants du primaire. Marième qui avait accompagné son enfant, est venue nous voir pour nous dire que tout se passait bien et qu’elle était rassurée de constater que les deux petites voilées ont pu entrer en classe. Elle est partie ensuite. Hélas ce ne fut que de courte durée car une personne a été mandatée pour les faire sortir (une fille du CM1 et une autre du CM2). Ces enfants ont été sorties devant les parents. On les a ensuite placées dans la petite salle devant le bureau de Sœur Anne-Marie qui est maintenant le bureau de Sœur Henriette. Les 2 petites avaient l’air très triste et ne semblaient pas trop comprendre ce qui les arrivait. Cela nous a profondément affectés mais nous ne pouvions qu’observer. Sabah prise d’émotion s’est sentie mal, et a dû aller s’allonger sur un fauteuil dans la salle des enseignants du primaire.
Il y avait aussi la rentrée des 6ème et des 5èmes suivies dans l’après-midi des 3èmes et des 4èmes. Juste après l’appel, les petites voilées ont été interpellées et placées dans la salle où Sabah était allongée. Cela faisait peine à voir pour ces filles car elles étaient en pleurs et elles nous disaient : « Madame pourquoi on ne veut pas de nous ? » Je suis désolée mais je suis une mère de famille, je ne pouvais pas rester insensible à cette situation. Qu’importe les adultes mais pour moi ce sont des enfants, on ne doit pas faire du mal aux enfants surtout de cette manière, des filles si gentilles si adorables. Si MAMAN MARIE était présente, elle n’aurait jamais permis cela. Je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer avec elles. Les parents d’enfants voilées ont contacté leur avocat qui a fait venir leur huissier. Mme TALL assistée de son huissier a reçu chaque parent d’élève accompagné également de leur huissier pour leur dire que les enfants ne peuvent être acceptées en classe car leur tenue n’était pas conforme au règlement. Les parents se sont défendus pour dire que s’ils avaient signé le règlement intérieur c’est parce que sur le site de l’école c’est toujours l’ancien règlement qui y figure.
Lorsqu’on leur a donc donné le règlement à signer, les écritures étaient tellement petites qu’ils n’ont pas pris le temps de lire puisqu’ils avaient déjà pris connaissance de l’ancien règlement qui figurait toujours sur le site de l’école au jour de la rentrée. Effectivement je confirme que cet ancien règlement figurait toujours sur le site le jour de la rentrée. Après que les parents en ont parlé, ce règlement a été rapidement supprimé du site.
D’autres ont fait savoir qu’ils avaient signé le règlement intérieur parce qu’ils croyaient que nous étions toujours dans la négociation et que cela aboutirait. Enfin chacun a essayé de se justifier. Cela a été très difficile aussi bien pour les enfants, les parents que pour Mme TALL qu’on a placé comme un boulet à canon devant la scène pendant que les sœurs responsables de cette situation étaient assises tranquillement dans leur bureau. Sœur Henriette aurait pu au moins par solidarité, accompagner Mme TALL dans cette tâche si difficile. Je peux sincèrement vous avouer que cela était pénible à voir : la tristesse et les pleurs des filles qui se sont senties humiliées au plus profond de leur âme. Je ne suis pas prête d’oublier ces scènes qui je pense me marqueront à vie.
Lorsque je suis rentrée chez moi, j’ai analysé la situation et j’ai vu que les parents n’étaient pas à la place des enfants qui subissaient cette grande humiliation au regard de leurs camarades de classe. J’ai donc contacté les parents et je leur ai dit qu’il faut coûte que coûte trouver un établissement scolaire pour les enfants car cette situation est trop pénible à vivre pour elles. Ils m’ont dit qu’ils étaient d’accord mais serait-il possible au jour d’aujourd’hui de trouver des places aux cours Sainte Marie de Hann ?!
En sortant de Jeanne d’arc, quelques filles voilées sont venues vers moi pour me demander si une issue sera trouvée pour elles et j’ai répondu qu’il fallait qu’elles soient fortes et courageuses et que le plus important maintenant est de trouver une école car cette situation est insupportable pour tous. Des journalistes se sont approchés et ont posé des questions que j’ai jugé utile de répondre car l’APEL n’est pas restée sans rien faire. Nous avons utilisé tous nos recours. Nous ne sommes qu’une association et nous sommes limités dans nos actions. Le dernier mot de cette histoire ne nous revient pas même si cette situation nous paraît injuste.
Mme TALL de son côté a finalement reçu dans l’école les journalistes qui étaient dehors et qui insistaient pour avoir sa version des faits.
Le lendemain Mercredi 4 septembre, rebelote pour les classes de 2nd – 1ère et Terminale. Les enfants interpellées étaient placées, dans la salle des enseignants du primaire en attendant la présentation des parents qui devaient les récupérer. A noter que le matin, lorsque je suis arrivée, j’ai croisé Mme TALL accompagnée de son huissier, je l’ai saluée mais elle m’a répondu super froidement et je me suis retournée à l’endroit de son huissier qui m’a fait un gentil sourire assez gêné. Un peu moins de 2 heures ensuite, je me suis adressée à elle pour lui poser une question relative à une élève qui était avec elle et elle m’a répondu sèchement en écarquillant ses grands yeux. Elle était encore avec son huissier, un gentil monsieur qui s’est de suite montré très gêné. Cette fois-ci, je me suis adressée à elle sévèrement en lui disant qu’il fallait qu’elle fasse attention à sa manière de me parler et qui si elle était en colère, qu’elle aille déverser cette colère sur la personne responsable de cette situation et non sur moi. J’ai tourné les talons et je suis partie. J’ai quitté ensuite l’école et je suis allée aux Cours Sainte Marie de Hann pour y rencontrer le directeur pour voir si des places étaient encore disponibles à leur niveau. Habib devait m’accompagner mais il a eu un contretemps. Le directeur M. André SONKO, m’a très bien reçu et a pris le temps de m’écouter. J’ai expliqué tout le problème depuis les rumeurs à ce jour et je lui ai dit qu’il fallait que l’on trouve une solution pour ces enfants. Il m’a dit à quel point il était désolé de cette situation et qu’il rencontrerait les structures compétentes de son école avant de me revenir.
Le samedi 7 septembre, juste avant de me coucher, je prends un petit moment pour lire mes mails et c’est là où je lis le message de M. André SONKO qui me fait savoir « qu’il est désolé de la situation qui prévaut à Jeanne d’Arc……qu’il a fait examiner la question par les structures compétentes de leur école et qu’en conclusion il a le regret de nous informer que les cours Sainte Marie de Hann ne peuvent pas réserver une suite favorable à notre démarche. »
Cette réponse est tombée sur nos têtes comme une épée de Damoclès. Cette requête ne concernait que 22 filles voilée puisque l’une d’elle est déjà scolarisée.
La situation s’empire chaque jour qui passe et malheureusement les gens qui parlent à la télé ne connaissent ni les tenants ni les aboutissants et réagissent mal parce qu’ils ont entendu qu’un son de cloche. Je suis au regret de constater que les religieuses ont traité cette affaire sans état d’âme, sans tenir en compte qu’il s’agissait d’enfants qui avaient leurs points de repère dans cette institution. On n’a jamais été contre les sœurs, bien au contraire, on les a toujours accompagnées au sein de l’institution. Lorsque ISJA était confronté aux délégués du personnel DIDEC et que l’affaire a été portée dans la presse par les syndicalistes : « Jeanne d’Arc couve le feu » c’est en grande partie grâce aux témoignages de l’APEL qui n’a ménagé aucun effort pour assister à toutes les réunions tardives, que les solutions ont pu être trouvées. Les syndicalistes Yvette DIOP KEITA et Félix MENDY peuvent en témoigner ainsi que les enseignants messieurs Biagui et Michel DIAGNE. Les syndicalistes se plaignaient d’avoir souvent des problèmes avec les écoles de congrégation. Parce qu’elles ne dépendent pas du Diocèse, elles se donnent le pourvoir d’agir à leur guise ou comme bon leur semble. Cette situation n’est pas nouvelle. Lorsque le problème du voile s’est posé au début, j’ai attiré l’attention des sœurs sur le risque de voir la presse s’en mêler et je me souviens que la réponse de l’une des religieuses a été « nous avons l’habitude maintenant, cela ne nous fait pas peur »
Les décisions radicales sans communication préalable et sans dialogue ne présagent en général rien de bon.
Aujourd’hui, face à tout ce remue-ménage, je refuse de regarder cette situation sans apporter ma contribution de vérité. Je réalise qu’avec cette direction de l’école, il faut dire Amen à tout ce qu’ils décident sinon on vous remercie tout simplement. C’est le cas de nombreux enseignants ou personnel administratif qui sont partis. Je ne suis pas un personnel de l’établissement, j’ai été élue par les parents d’élèves et je pense que notre bureau qui travaille bénévolement a toujours été présent auprès des sœurs et ou de la direction chaque fois qu’il le fallait. Avec tout le respect que je vous dois chers parents d’élèves, cette décision et les conséquences désastreuses qu’elle entraine est pour moi la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Je vous tiendrai très prochainement au courant de la date de notre assemblée générale où nous exposerons notre bilan et où je présenterai ma démission au poste de Présidente de l’association des Parents d’élèves.
Bien affectueusement,
Véronique, Présidente de l’association des Parents d’élèves d’ISJA
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